« Une personnalité charmante et pleine d’humour vient de nous quitter », « un grand parmi les grands ! »… Les hommages affluent sur les réseaux sociaux ce dimanche suite à l’annonce du décès du guitariste flamenco Pedro Soler, décédé samedi après-midi des suites d’une crise cardiaque alors qu’il recevait des soins thermaux à Molitg-les-Bains. Né en 1938 à Narbonne, l’artiste a joué aux côtés de nombreuses célébrités du flamenco : Pericón de Cádiz, Rafael Romero Romero, Bernardo de los Lobitos, La Joselito, José Maria Rodriguez, etc.
Habitant à Banyuls-sur-Mer, il s’y produisait encore la semaine dernière au festival de la Rectorie avec son fils, le violoncelliste Gaspar Claus. « Il n’a jamais arrêté de monter sur scènedit le musicien. Il devait aussi se produire prochainement à Banyuls avec ma sœur, Clara Claus, qui est plasticienne. Il était l’un des rares non-gitans à être totalement accepté, car il jouait comme les anciens, archaïque. Le sens profond du flamenco exige plus un certain état de jeu, plutôt qu’une performance technique. Il s’agit de toucher les entrailles des sentiments. mon père avait cette grâce » . «
Daniel Tosi, lui, connaissait Pedro Soler depuis quarante ans. L’ancien directeur du Conservatoire de Perpignan, également compositeur et chef d’orchestre, se souvient d’un homme « respectueux, sensible et attentionné. C’est ce qui fait les grands musiciens. Il a fait des choses merveilleuses que personne d’autre n’a faites et qui ont apporté de l’originalité au monde de la musique, du flamenco et de la guitare. Il n’a jamais cherché à s’imposer. Il était plein de tendresse et d’humour. C’était un homme de partage et je suis profondément attristé d’apprendre son décès. »
Récital avec Pedro Soler (4K)
