Le gouvernement abandonne l’augmentation des tarifs prévue pour le 1er août
Si ce changement annuel avait été appliqué, la facture de quelque 22 millions de ménages et d’entreprises bénéficiant de tarifs d’électricité réglementés aurait augmenté d’environ 1 %.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 2 min
Le gouvernement abandonne son projet de mettre en œuvre une hausse du prix de l’électricité d’environ 1% au 1er août, liée à la revalorisation du tarif de transport d’électricité, a annoncé lundi 15 juillet la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
L’agent de police local prend donc note de « l’intention » du ministre chargé de l’Énergie, Roland Lescure, « ne pas procéder à la publication » au Journal officiel des délibérations qui ont modifié le tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité (Turpe). Le gouvernement dispose désormais d’un délai de deux mois « lui permettant de demander de nouvelles délibérations sur le développement » de Turpe, précise le CRE.
Si cette évolution annuelle avait été appliquée au 1er août, la facture de quelque 22 millions de ménages et d’entreprises aux tarifs réglementés de l’électricité aurait augmenté d’environ 1%, a expliqué la CRE à l’AFP. Une hausse relativement modeste comparée à la hausse du « prix de référence du gaz » de 11,7% en juillet. Mais elle serait intervenue dans un contexte politique inflammable, alors que les prix de l’énergie, au plus haut en 2021-2022 en raison de la relance post-Covid et de la guerre en Ukraine, ont agité les débats aux élections européennes et législatives.
La Turpe, composante représentant environ un tiers de la facture, est le tarif qui rémunère les gestionnaires de réseaux de transport d’électricité (RTE) et les gestionnaires de réseaux de distribution (Enedis) pour l’utilisation de leur réseau, depuis le lieu de production de l’électricité jusqu’aux compteurs des ménages et des entreprises.
Même s’il apparaît sur les factures d’électricité, le Turpe est en réalité payé par les fournisseurs d’électricité à Enedis et RTE. En n’appliquant pas le changement tarifaire décidé par la CRE, le gouvernement évite donc une deuxième hausse, après celle de février (de près de 10%), dans le cadre de la sortie du coûteux bouclier tarifaire sur l’énergie.
L’exécutif avait à l’époque relevé un impôt gouvernemental – l’accise – qui avait été réduit à son minimum à partir de fin 2021 pour alléger les factures pendant la crise énergétique. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’était alors engagé à ne plus augmenter cet impôt durant le reste de l’année 2024. Il a depuis annoncé une future réduction des factures d’électricité de 10 à 15 % d’ici février 2025, conséquence de la forte baisse des prix sur les marchés de gros.