Des voyous marseillais lourdement armés tentent de reprendre un point de trafic de drogue récemment démantelé
Deux mineurs de la cité phocéenne ont été interpellés et placés en garde à vue. Les autres sont toujours en cavale.
Le Figaro de Nice
Le quartier de Bon Voyage, au nord-est de Nice (Alpes-Maritimes), a pris ces derniers jours des airs de Far West après que des voyous marseillais, dont certains mineurs, sont venus se livrer une guerre de territoire sur fond de trafic de drogue. Lundi en fin de soirée, plusieurs commandos ont déclenché les hostilités en se présentant dans le quartier, au pied des tours, armes à la main. Plusieurs salves ont été tirées en l’air, notamment avec des fusils d’assaut. Par miracle, personne n’a été blessé.
Deux mineurs originaires de la cité phocéenne ont ensuite été interpellés dans le quartier voisin de l’Ariane, tandis qu’au moins quatre autres ont pris la fuite. L’une des voitures utilisées par les délinquants a également été retrouvée calcinée non loin du quartier. Mardi après-midi, vers 15 heures, la police a de nouveau été mobilisée sur les lieux. Deux individus armés et cagoulés venaient d’être repérés rue Fenoglio de Briga. Par précaution, le secteur a été bouclé et le RAID (l’unité d’élite de la police nationale) a été appelé en renfort.
Crime organisé
Une perquisition a également été menée dans un appartement susceptible d’abriter les suspects. A l’intérieur, un fusil d’assaut, un fusil de chasse et un pistolet automatique ont été découverts. « Ces faits s’inscrivent vraisemblablement dans une volonté de prise de contrôle de points de vente de drogue visés la semaine dernière par une opération de démantèlement qui s’est soldée, outre la saisie de drogue, d’armes et d’argent, par l’inculpation de dix personnes et l’incarcération de six d’entre elles. »a annoncé dans la soirée le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli.
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Le magistrat précise que les investigations se poursuivent sous la direction du pôle spécialisé du parquet de Nice dans le cadre des dispositions relatives à la criminalité organisée. Ce qui permet de prolonger les mesures de garde à vue pour une durée totale de 96 heures.
