La Slovaquie veut continuer à écrire son histoire
Vainqueur surprise de la Belgique (1-0), la Slovaquie aura l’occasion d’assurer vendredi sa qualification pour le 2e tour face à l’Ukraine. Présentation d’une sélection habituée aux surprises.
Les larmes de Thiago Motta et de ses partenaires avaient marqué la Coupe du monde 2010. Tenante du titre, l’Italie est sortie par la petite porte en étant éliminée dès le premier tour par la Slovaquie. Pour sa première compétition internationale depuis la disparition de la Tchécoslovaquie, les Sokoli (faucons en français) ont surpris la Squadra Azzurra en s’imposant 3-2 au terme d’un match d’anthologie au Ellis Park Stadium de Johannesburg. Un traumatisme pour les Italiens qui porte la marque de Robert Vittek, alors attaquant lillois. Auteur d’un doublé, il a inscrit deux autres buts avant une élimination contre les Pays-Bas en huitièmes de finale (1-2).
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Une belle histoire sur laquelle la nouvelle génération slovaque compte s’inspirer après un succès inattendu contre la Belgique, favorite pour le titre le 14 juillet à Berlin. Face à la maladresse des Belges (16 tirs dont 5 cadrés) et à l’intervention du VAR à deux reprises, les joueurs de Francesco Calzona ont résisté aux attaques des Diables Rouges après un but d’Ivan Schranz (7e). Comme Martin Skrtel et Marek Hamsik avant eux, Milan Skriniar et Stanislav Lobotka sont les capitaines d’une sélection en quête d’une nouvelle épopée. Mais pour continuer l’aventure, la Slovaquie devra confirmer son bon départ face à l’Ukraine vendredi, face à une sélection qui n’aura plus le droit à l’erreur après une gifle reçue contre la Roumanie (3-0).
Avec des joueurs expérimentés comme Juraj Kucka et Peter Pekarik, présents en 2010, et des jeunes joueurs prometteurs comme Adam Obert (21 ans) ou Tomas Suslov (22 ans), les Slovaques disposent d’un collectif fort capable de résister aux grandes nations. Deuxièmes de leur groupe de qualification, les hommes de Francesco Calzona ont posé des problèmes à la Seleçao malgré deux défaites (1-0, 3-2). Dans un 4-3-3 au pressing constant, le tacticien italien a mis en œuvre les préceptes de son mentor Maurizio Sarri. L’homme fort de la sélection s’appuie sur 6 joueurs qui évoluent dans la Botte tandis que l’ancien adjoint vit sa première expérience comme entraîneur principal après avoir brièvement cumulé deux sélections en venant au chevet du Naples en février dernier pour terminer 10ème de Serie A.
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Mais le pragmatisme du tacticien fonctionne bien mieux avec la sélection guidée par Lobotka comme chef d’orchestre. Homme du match contre la Belgique, le joueur de 29 ans joue un rôle clé de sentinelle avec 8 récupérations de ballon lors du premier match. Mais l’opposition sera différente face à l’Ukraine qui devrait laisser plus d’espaces que les Belges avec la possibilité de les punir en s’inspirant de la Roumanie qui a parfaitement exécuté ses contre-attaques. Avec un résultat face aux Ukrainiens, les Sokoli auront atteint leur objectif : écrire une nouvelle page de leur histoire en atteignant les huitièmes de finale comme en 2016.