comptes excédentaires, un groupe de travail installé pour augmenter les petites retraites
La question des retraites occupe toujours une place centrale en France. La bonne nouvelle pour des centaines de milliers de retraités du privé se succèdent. Le malus de 10 % appliqué à la retraite complémentaire Agirc-Arrco prendra fin à compter du 1er avril.
Les retraités du secteur verront leur pension augmenter de 10 % à partir du 2 avril. La deuxième bonne nouvelle concerne la bonne santé des comptes de l’Agirc-Arrco.
En effet, le régime de retraite complémentaire a généré un excédent de plus de 4 milliards d’euros. Ce fonds de pension complémentaire a enregistré un excédent d’exactement 4,3 milliards d’euros en 2023. Ce dernier a certes diminué par rapport à l’année 2022, où il atteignait 5,6 milliards, mais il reste très important.
Ce résultat est considéré par le vice-président de l’Agirc-Arrco, Didier Weckner, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse en ligne, comme positif et «rassurant pour les retraites des salariés du privé ». « Il est, comme prévu, en légère baisse par rapport à l’année dernière», a-t-il ajouté, précisant que la réforme des retraites n’a eu aucun effet sur ces résultats.
A noter que l’Agirc-Arrco a versé 92,4 milliards d’euros à ses 14 millions de retraités, soit 5,9 milliards de plus qu’en 2022. La baisse de l’excédent en 2023 s’explique par le fait que les salaires ont augmenté de 4,6% et les créations d’emplois ont ralenti par rapport à 2022. jusqu’en 2022. Les ressources, issues des cotisations, ont donc augmenté de 5,3 %.
Au global, les réserves de l’Agirc-Arrco s’élèvent, au 31 décembre 2023, à 78,5 milliards d’euros. La « règle d’or » du régime, qui exige un montant permettant à l’Agirc-Arrco de couvrir au moins six mois de pension complémentaire, est donc respectée. Ces réserves permettent également à l’organisme de «assumer les revalorisations et les mesures de solidarité (pensions de survie, droits de chômage acquis, etc.), sans jamais faire peser une charge sur les générations futures», indique Brigitte Pisa, présidente de l’Agirc-Arrco.
Vers une augmentation des petites retraites ?
La manne financière de cette organisation fait saliver le gouvernement. Rappelons que lors des négociations entre les partenaires sociaux pour un nouvel accord pluriannuel, l’exécutif avait demandé à ce régime complémentaire, géré par les partenaires sociaux, une contribution financière d’un à trois milliards d’euros annuels, pour contribuer à l’augmentation des aux petites retraites prévues par sa réforme des retraites, et plus largement à « l’équilibre » du système de retraite global.
Face aux menaces du gouvernement de puiser dans les caisses, employeurs et syndicats refusent de « signer un chèque » au gouvernement. Brigitte Pisa a déclaré que «le résultat de l’Agirc-Arrco appartient aux retraités et aux salariés du privé, ce n’est pas de l’argent public« .
De leur côté, les partenaires sociaux ont toutefois rouvert un « groupe de travail » pour discuter d’éventuelles mesures internes pour participer à la hausse des petites retraites. L’Agirc-Arrco, qui ne commente pas leurs travaux, précise que la prochaine réunion est prévue le 5 avril.