6 heures d’attente pour les attractions, pass acheté au prix fort, mauvaise organisation… Le parc PortAventura sous le feu des critiques

Y aller serait-il devenu un cauchemar ? Sur les réseaux sociaux, les commentaires de clients mécontents affluent. « 5h30 d’attente ! grosse colère au parc ! Honteux! », « Meilleur souvenir ? Je m’interroge, entre la file d’attente mal organisée (…), les free riders, les 6 heures d’attente en ‘normal’ ou l’heure d’attente avec le pass acheté au prix fort… », « une mauvaise organisation du parc (…)des délais d’attente interminables, trop de pannes et donc des attractions fermées »… L’objet de leur colère ? Le parc d’attractions PortAventura. Depuis plusieurs mois, le célèbre site catalan, situé à une heure et demie de voiture au sud de Barcelone, ne cesse de faire l’objet de nombreuses critiques.

Classé récemment parmi les « 15 pires destinations touristiques », notamment en raison de son manque de sécurité, le complexe de loisirs semble confirmer sa mauvaise réputation, selon La Dépêche du Midi qui a pu interroger un de ces malheureux clients. « C’était une catastrophe, un véritable scandale ! C’est presque une arnaque organisée », s’exclame Eric, un père de famille venu accompagné de sa femme et de ses deux enfants adolescents. En 48 heures, il n’a pu tester qu’une petite partie des attractions.

« Catastrophique »

« Nous avons initialement acheté des entrées standards. On s’est rendu compte, devant le public, qu’il était impossible de faire la moindre balade sans perdre beaucoup de temps. »il témoigne. « La gestion des flux de visiteurs, du personnel et de la maintenance a été catastrophique, comme s’ils n’avaient rien anticipé. » Au total, la famille a déboursé plus de 1 000 euros pour près de huit attractions. PortAventura aurait-il du mal à gérer sa popularité ? C’est en effet l’un des parcs d’attractions les plus fréquentés d’Europe, après Disneyland Paris, Europa-Park et Efteling, aux Pays-Bas. Inauguré en 1995, il a accueilli pas moins de 5,5 millions de visiteurs en 2023.

Malgré ces bons chiffres, les déboires s’accumulent pour le chantier catalan. En février, la chute d’un arbre sur des montagnes russes a blessé 14 personnes, dont cinq ont dû être hospitalisées. Quelques mois plus tôt, une violente bagarre avait éclaté entre plusieurs hommes faisant la queue, faisant la une des journaux. L’inaction du personnel de sécurité a été pointée du doigt. Autant d’incidents très médiatisés qui surviennent dans un contexte particulier pour le parc, dont les propriétaires envisagent de vendre les actifs immobiliers.