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500 $ de récompense pour celui qui a tué le plus de chats : Des centaines de félins abattus lors d’une compétition de chasse

340 félins ont été abattus cette année, soit 100 de plus que lors de l’édition précédente.

Chaque année, un concours permet aux adultes comme aux enfants de chasse aux chats sauvages et au gibier dans les zones rurales de Nouvelle-Zélande pour gagner de l’argent. L’édition de cette année, qui a eu lieu les 29 et 30 juin 2024, a permis  » sa plus grande récolte« , selon The Guardian, avec 340 félins tués, soit 100 de plus que l’an dernier.

Chaque année, une campagne de collecte de fondsLe North Canterbury Festival est un « concours de chasse ». Les adultes comme les enfants peuvent tirer sur des cerfs, des cochons, des canards, des opossums et des lapins. L’introduction des chats sauvages dans le journal de chasse en 2023 a provoqué un tollé au sein de la population et parmi les défenseurs des droits des animaux.

« Réguler les populations de chats errants »

Une action dont s’était défendu l’organisateur de l’événement, Matt Bailey. L’entrée de la « catégorie féline » aurait pour but « réguler les populations de chats errants » qui menacent certaines espèces d’oiseaux, « mettre en danger le bétail des agriculteurs » et serait « porteurs de maladies ». Pour encourager les participants à « tuer des chats »l’organisateur a mis en place une récompense en espèces de 500 dollars néo-zélandais (est d’environ 282 euros) attribué au chasseur qui tue le plus grand nombre de félins. A cette récompense s’ajoute la somme de 1 000 dollars néo-zélandais (soit 565 euros) pour celui quiui « capturera le plus gros chat ».

L’organisateur a néanmoins souligné que des mesures avaient été prises pourou qu’aucun chasseur ne tue un chat domestiqueLes chats seraient capturés pour vérifier qu’ils sont bien errants, avant d’être abattu par un fusil de calibre 22 « au moins ». De plus, la zone de chasse est limitée aux zones situées à moins de 10 km des zones résidentielles.

« Une compétition cruelle »

L’organisation de ces « concours de chasse » dans le cadre de la protection des espèces a provoqué une « mauvais buzz » parmi les associations de défense des animaux qui dénoncent une « concurrence cruelle envers les animaux » Et au lieu de cela, ils préconisent des programmes de capture et de stérilisation. Les militants du mouvement Animal Save Movement ont manifesté une deuxième fois ce week-end contre l’événement. Les manifestations n’ont pas été du goût des chasseurs participants : « Nous sommes partis quand un des enfants nous a donné un opossum. Cela a conduit une nuée d’enfants à essayer de nous arracher l’animal en disant : nous devons le tuer » . «  Lorsqu’ils ont refusé, les enfants les auraient poursuivis jusqu’à leur voiture. « en leur jetant des pierres et en les insultant ».

1 500 participants

L’organisateur du concours s’est défendu de ces actions en déclarant que « enfants des zones rurales (de Nouvelle-Zélande, ndlr) grandir dans un environnement où les animaux sont chassés, écorchés, transformés et mangésBailey explique. « C’est la vie rurale habituelle. »

Plus de 1 500 personnes ont assisté à l’événement de North Canterbury cette année, dont environ 440 enfants de moins de 14 ansLe concours a permis de récolter environ 60 000 $. (34 000 euros) qui sera utilisé pour une école locale et une piscine communautaire. Le gibier issu de la chasse au cerf a été transformé, congelé et donné à des banques alimentaires.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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