5 choses à savoir sur Clémence Guetté, potentielle candidate des Insoumis à Matignon
Les différents dirigeants du Nouveau Front populaire tentent de s’entendre sur la personne qu’ils veulent envoyer à Matignon.Parmi les noms cités, celui de Clémence Guetté est régulièrement avancé chez les Insoumis.Réélu dans le Val-de-Marne, le député est également coordinateur du programme LFI.
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La députée semble cocher toutes les cases. Alors que la gauche cherche celui qu’elle enverra à Matignon, le nom de Clémence Guetté fait son chemin chez les Insoumis. Coordinatrice du programme de la France Insoumise, l’élue de 33 ans est en effet régulièrement citée par Jean-Luc Mélenchon comme une potentielle Première ministre. Au cours de cette campagne électorale tourbillonnante, elle a notamment participé à l’élaboration du programme du Nouveau Front populaire. Moins connue du grand public, elle a aussi l’avantage d’être moins clivante que Mélenchon. Voici cinq choses à savoir sur cette cadre de LFI.
De l’UNEF à une gauche plus radicale
Clémence Guetté s’intéresse très tôt à la politique. Née dans les Deux-Sèvres, elle quitte rapidement le cocon familial de Bressuire pour étudier à Poitiers. Parallèlement à une licence de lettres et de sciences politiques, elle s’inscrit à l’UNEF avant de choisir une gauche plus radicale. En 2010, elle rejoint le Parti de gauche, fondé par Jean-Luc Mélenchon. Arrivée à Paris pour terminer ses études à Sciences Po Paris, elle rejoint sa campagne pour l’élection présidentielle de 2012. Elle est ensuite repérée par la tribune alors qu’elle fait campagne pour le Mouvement pour la VIe République, qui deviendra la France Insoumise en 2016.
Au cœur de la machine rebelle
Présente dès le début du mouvement créé autour de Jean-Luc Mélenchon, Clémence Guetté a rapidement pris des responsabilités en son sein. À la naissance de La France Insoumise, elle a rejoint l’équipe du programme, en amont de la campagne présidentielle de 2017, aux côtés de l’universitaire Charlotte Girard. À son départ du mouvement, Clémence Guetté lui a succédé à ce poste. En 2022, comme en 2024, elle a représenté Les Insoumis lors des négociations qui ont eu lieu avec les autres partis pour établir des propositions communes.
Un parcours électoral qui a commencé par un échec
Le rôle programmatique qu’elle continue d’occuper au sein de La France Insoumise ne l’empêche pas de se présenter aux élections. Elle mène sa première campagne comme tête de liste communiste-NPA-LFI en 2021, en Nouvelle-Aquitaine, pour les élections régionales. C’est un échec puisque la liste qui se présente comme une alternative à gauche à la liste menée par le Parti socialiste, est disqualifiée dès le premier tour, n’obtenant par conséquent aucun siège.
Cette défaite ne l’a pas empêchée de se présenter à nouveau devant le peuple français, lors des législatives de 2022, mais cette fois dans le Val-de-Marne. Elle a été élue dans cette circonscription qui lui est favorable, dont fait partie Créteil. Elle a été réélue lors de ces législatives anticipées, et ce, dès le premier tour.
Un profil discret et calme
Peu présente jusqu’ici dans les médias, affichant une communication maîtrisée, Clémence Guetté est moins identifiée que d’autres figures insoumises, comme Mathilde Panot ou Manuel Bompard. Lors de ses interventions sur les plateaux de télévision, cette personnalité discrète s’est néanmoins distinguée par ses réponses claires et posées, loin de l’image attachée aux membres de la France Insoumise, comme à leur fondateur, Jean-Luc Mélenchon. « Même si elle est moins connue que d’autres, on la reconnaît facilement : elle est jeune, elle est calme dans les débats… »s’est vanté auprès de l’AFP un collaborateur parlementaire rebelle.
Forte popularité auprès des Insoumis
Clémence Guetté peut compter sur sa forte popularité auprès des militants de gauche. Sur les réseaux sociaux, partageant son « punchlines » sur les téléviseurs, comme le « modifications »ces vidéos qui mélangent clips, images, effets et musiques pour rendre hommage à certaines personnalités, qui mettent en avant le député rebelle, se multiplient.
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Son engagement féministe pourrait aussi être un atout pour s’affirmer comme représentante du NFP à Matignon. Mais cela suffira-t-il à fédérer en dehors des cercles militants frondeurs ? « C’est une femme d’un grand talent intellectuel, qui paraît très respectable. C’est une copie humaine de Jean-Luc Mélenchon, mais c’est la même brutalité et le même sectarisme »a dénoncé, peu convaincu, un cadre socialiste auprès de l’AFP.