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200 postes supprimés : Beaumanoir rachète Quiksilver et les autres marques du groupe de mode Boardriders

Parmi les groupes de prêt-à-porter, les rachats, les liquidations et les suppressions d’emplois se succèdent. Après Verbaudet, Camaïeu, Gap France et Pimkie, ce sont les marques de mode qui paient les frais de l’inflation, de la concurrence de la fast fashion et des retombées du Covid-19.

Aujourd’hui c’est au tour de Quiksilver et ses six comparses du groupe Boardriders de changer de mains. Depuis 2023, les marques de surf de l’entreprise de sportswear appartiennent au géant américain Authentic Brands Group (ABG). Ils le resteront, mais désormais sous la direction de Beaumanoir, propriétaire de Bonobo, Cache-Cache, Morgan, ou Caroll, pour l’Europe de l’Ouest. La direction de Boardriders considère que cette acquisition permettra aux marques, actuellement en situation d’instabilité économique, de « Commencez à avancer ».

200 emplois supprimés à Saint-Jean-de-Luz

Boardriders Europe compte actuellement 563 employés. «  Sur les quelque 700 personnes qui travaillent au siège (européen) de Saint-Jean-de-Luz (Pays Basque), nous essayons d’en sauver 500, n’ayant qu’un tiers de l’activité qui s’y faisait. », a révélé Roland Beaumanoir, fondateur du groupe, dans un entretien à l’AFP, ajoutant que « tous les travaux du magasin sont enregistrés « .

Cette acquisition entraîne une restructuration : Boardriders se sépare de ses marchés d’Europe de l’Est, d’Afrique et du Moyen-Orient, pour en créer d’autres aux Etats-Unis, en Asie et en Europe de l’Ouest. Et l’enseigne n’a pas échappé à un plan de sauvegarde de l’emploi, avec au total la suppression nette de 120 postes en mars dernier. Cela intervient à peine cinq ans après la suppression de plus de 130 postes, entre Hossegor et Saint-Jean-de-Luz.

«  Un choc » pour le maire luzien, Jean-François Irigoyen, alors que Boardriders est l’un des plus gros employeurs de Saint-Jean-de-Luz. Si le rachat réussit, le groupe Boardriders a toutefois annoncé que le siège social ne serait pas transféré à Saint-Malo (Bretagne), ville où est basé Beaumanoir.

 » CONTREe rédemption sera une véritable bouffée d’air frais, pour moi, mais aussi pour tous les collaborateurs », a assuré le président de Boardriders, Nicolas Foulet, au micro de France Bleu Pays Basque. A travers cette acquisition, Nicolas Foulet souhaite devenir leader sur le marché de l’outdoor et du sport, où il peine à trouver sa place. Autre ambition : élargir son modèle de distribution, notamment en réinvestissant les centres-villes alors que la moitié des ventes de ses marques en Europe se font via des réseaux de distributeurs, de revendeurs et sur internet.

Un groupe qui a doublé de taille en quatre ans

Exploitant désormais les marques Boardrider pour une durée de 15 ans renouvelable deux fois, Beaumanoir, lancée sous la marque Cache-Cache en 1985, s’est félicitée dans un communiqué d’augmenter « sest présent sur le territoire français mais aussi au niveau européen « .

L’acquisition de Boardriders, négociée depuis février, va ainsi accroître la présence du groupe sur le marché du textile. Le chiffre d’affaires de Beaumanoir s’élève déjà à 2 milliards d’euros en 2022, avec 15 000 collaborateurs dans le monde et plus de 2000 points de vente.

Le groupe breton a pris possession de 366 magasins La Halle en 2020, de 480 magasins Caroll en 2021, et du site e-commerce Sarenza du groupe Monoprix en 2022. Ces acquisitions successives ont doublé de taille le groupe de mode, qui avait dû céder plusieurs magasins. après la pandémie.

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William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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