Dimanche soir, Jean-Yves Lalanne pensait participer à une course à trois avec le RN et le MoDem. Mais toute la journée, depuis Pau ou depuis Paris, un travail a été mené pour le convaincre de baisser pavillon, comme l’a fait le PCF 64 dans la soirée.
Sans doute contre son gré, il a aussi pu jouer la carte de la négociation, pour que le PS (dont il n’est plus membre) remporte la 5e circonscription. Finalement, vers 21h20, il a annoncé son retrait.
« Nous retirons notre candidature », ont confirmé le candidat et sa suppléante Stéphanie Maza dans un communiqué commun.
« Pourtant, à l’analyse des résultats, il apparaît parfaitement clair que notre binôme, élus de terrain, connus et reconnus, était le mieux placé pour remporter ce scrutin. Mais la division a porté ses fruits. La règle nationale du retrait du Nouveau Front populaire tend à s’appliquer ici aussi, même si la situation est différente. Un risque d’érosion du score est possible », notent-ils.
Et de poursuivre : « Même si le candidat macroniste Josy Poueyto dispose de plus de réserves de voix que le RN, une partie de l’électorat de gauche de la circonscription craint l’accession à l’Assemblée nationale d’un député RN et nous refusons cela. Aucun vote de nos électeurs ne doit être reporté sur le Rassemblement national. Nous prenons cette décision en toute conscience, en toute responsabilité. »
Aucune condition mais un souhait
Jean-Yves Lalanne et Stéphanie Maza précisent qu’ils ne posent pas de conditions à cet appel, mais qu’ils émettent un souhait public : « Que la députée sortante, avec son langage habituel, cesse d’insulter les candidats et notamment Jean-Yves Lalanne « n’ayant aucune dignité et bafouant tout ». Que la députée et ses amis respectent notre électorat et ses élus en cessant de pratiquer la discrimination ou l’exclusion. »
