1 Français sur 5 souhaite revenir au moteur thermique
Depuis son lancement en France, la voiture électrique suscite l’engouement des Français. Economique et écologique, ce véhicule non polluant a vu ses ventes exploser. Pourtant, selon une étude de McKinsey & Company, relayée par Le Rouleur électrique, certains conducteurs ne sont pas satisfaits de ce moyen de transport.
L’étude révèle que, même si 82 % des conducteurs de véhicules électriques sont satisfaits de leur expérience, un conducteur sur cinq envisage de repasser au moteur thermique. Les freins sont nombreux, à commencer par la saturation des bornes de recharge, notamment en zone urbaine, où il faut attendre très longtemps avant de pouvoir recharger son véhicule. Or, la France compte près de 100 000 bornes de recharge, mais leur répartition n’est pas uniforme. Les automobilistes peuvent toutefois se tourner vers des bornes de recharge personnelles, à installer chez eux. Là encore, les conducteurs vivant en appartement sont soumis à d’autres problèmes, à savoir le manque de stationnement ou le manque de place pour installer plusieurs bornes.
À cela s’ajoute le coût de cette installation qui atteint un montant faramineux, dissuadant ainsi certains automobilistes de franchir le pas. Le temps de recharge de ces véhicules, ainsi que leur faible autonomie, représentent également des inconvénients non négligeables. L’étude souligne que 68 % des répondants ne sont pas satisfaits des bornes de recharge sur voirie. Parmi la population interrogée, 81 personnes possèdent une voiture électrique hybride rechargeable, 74 vivent en Île-de-France et 70 % ne disposent pas de borne de recharge privée.
L’hybride non rechargeable a conquis le cœur des Français
Il est important de noter que la France est l’un des premiers pays à avoir adopté les véhicules électriques à grande échelle. Aux États-Unis par exemple, seuls 54 % des conducteurs de véhicules électriques se sont déclarés satisfaits, contre 51 % en Australie. Et pour cause, les Français sont plus que jamais conscients des répercussions néfastes des émissions de CO₂ causées par les moteurs thermiques. Certains automobilistes ont toutefois choisi une alternative moins contraignante à la voiture électrique : l’hybride non rechargeable. Sa part de marché a connu une hausse considérable en Europe en mai 2024.
En revanche, 29% des sondés ont exprimé leur souhait d’utiliser les transports en commun pour limiter leur empreinte carbone, ou de faire du covoiturage. Rappelons également que les distributeurs de carburants continuent d’installer de nouvelles bornes de recharge partout en France, notamment rapides, afin de résoudre la question de l’autonomie.