Zidane, Gourcuff et Pauleta ont enchanté les Bordelais pour le 100ème anniversaire du Parc Lescure
Les supporters des Girondins de Bordeaux devront se mouiller le cou vendredi lorsqu’ils reverront l’équipe. Trois jours après avoir vu Zidane, Giresse, Lizarazu, Gourcuff ou Pauleta enfiler le maillot bleu marine et blanc, ils retrouveront, face à Pau, les Vipotnik, Weissbeck, Livolant, Ekomié ou Marcelin qui végètent dans la deuxième partie du classement de Ligue 2. pour la dernière journée de championnat.
Alors, revoir toutes ces légendes, mardi soir lors d’un match, remporté (5-3) contre le Variétés Club de France, pour célébrer les 100 ans du Parc Lescure, fut une parenthèse enchantée durant ces années de souffrance, où le club garde chute. « C’est tellement bon de revenir dans ce stade qui nous a apporté tant de joie, de souvenirs et de bonheur », a commenté Bixente Lizarazu. Retrouver toutes ces générations d’anciens joueurs, ce fut une très belle soirée. »
Giresse décisive à 70 ans
L’équipe au scapulaire alignée d’entrée s’est montrée très performante avec le trio Giresse-Gourcuff-Zidane pour animer le jeu et nourrir Pauleta, Cavenaghi et Dugarry devant. « Cet environnement est magnifique à voir », sourit Lizarazu. Bien lancé par un doublé de Pauleta, et sa célébration comme à ses belles heures en imitant l’aigle des Açores, le public de Chaban, son nom depuis 2001, a apprécié ce retour du football dans cet antre historique.
Alain Giresse, 71 ans, le « Petit Prince de Lescure », capitaine emblématique, qui a joué le plus de matches et marqué le plus de buts dans ce stade, a tenu quarante minutes avant de repartir sous une standing ovation, tout comme Zidane quatre minutes plus tard après avoir prouvé que les années n’ont aucune influence sur sa technique unique, que Lescure a eu la chance d’admirer pendant quatre saisons.
« Ce club mérite d’être en tête de l’affiche »
Symbole, le troisième but bordelais était l’œuvre de Diego Rolan, qui avait inscrit le dernier but du club avec le scapulaire dans ce stade contre Nantes le 9 mai 2015, avant que Ludovic Obraniak n’aggrave le score des Girondins d’un lob soyeux.
« On a l’impression que notre club se meurt à petit feu, et là, ce soir, ce sont peut-être les braises qui feront un jour redémarrer le club », a réagi Marc Planus, défenseur historique du club, sur France 3 Aquitaine. Un stade plein, pour venir voir jouer des quinquagénaires… Ce club mérite d’être en tête d’affiche. Quand je vois le stade plein ce soir, je me dis que tout n’est pas perdu grâce à ces gens-là. J’espère qu’un jour le vent tournera et qu’il y aura des gens avec un peu de cœur qui reprendront ce club. »