ZFE : un maire de la Métropole de Montpellier demande un moratoire au Premier ministre Michel Barnier
Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès, évoque une décision « punitive » pour 50 000 automobilistes qui pourraient être empêchés de circuler dans la Métropole au 1er janvier 2025.
Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès, ne lâche rien. Il a décidé de changer de niveau pour demander un moratoire sur la zone à faibles émissions (ZFE). Lequel doit interdire la circulation des véhicules trop polluants, Crit’Air 3 et 4 à Montpellier et six communes environnantes au 1er janvier 2025.
Après avoir souscrit à la demande de moratoire d’Hervé Martin auprès du président de la Métropole de Montpellier, Michaël Delafosse, mardi 8 octobre lors du conseil, le maire de l’Hérault vient d’écrire à Michel Barnier, le Premier ministre. Le sujet de la missive dit tout : « Moratoire ZFE Métropole de Montpellier ».
« Difficile de justifier auprès de mes administrateurs »
Une lettre qui sera remise en main propre à Michaël Delafosse lundi 14 octobre et qui souligne que dans moins de trois mois : « 50 000 automobilistes de la Métropole de Montpellier seront contraints de remplacer leur véhicule afin de respecter les normes Crit’Air1 et 2, sous peine de ne plus pouvoir circuler sur le territoire de notre intercommunalité ».
Une décision « punitif » que c’est de plus en plus « difficile à justifier… auprès de mes électeurs, d’autant que les communications politiques sur ce sujet manquent parfois de clarté »a déclaré l’élu au chef du gouvernement. Rappelant que Michaël Delafosse a expressément assuré lors de la réunion qu’il n’y aurait ni « contrôles ou sanctions liés au respect de la ZFE »tandis que cette compétence « responsable de l’Etat et non des pouvoirs de police du maire »souligne Laurent Jaoul.
Pas sûr que Michel Barnier, en plein débat sur le budget et confronté à une hausse d’impôts destinée à ramener le déficit du pays à 5% du PIB en 2025, ne serait pas très disposé à répondre favorablement à cette demande. Mais on ne sait jamais…