La nouvelle doctrine du RN, qui propose d’organiser un quatrième référendum sur l’indépendance calédonienne, est largement critiquée par « Reconquête ! ».
Une divergence de plus entre frères ennemis nationalistes. « Comme tous les Calédoniens attachés à la France, je suis consterné par la position prise par Marine Le Pen et Jordan Bardella », a déclaré Éric Zemmour, le patron de Reconquête !, dans un message publié sur X (ex-Twitter) ce vendredi. En cause, la nouvelle doctrine de son adversaire RN, qui vient de dévoiler sa méthode pour tenter de réconcilier les loyalistes et les indépendantistes de l’archipel. Le tout dans un contexte explosif, lorsque de violentes émeutes ont éclaté à Nouméa en début de semaine, faisant au moins 5 morts, dont deux gendarmes.
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« Au nom de l’apaisement, (Marine Le Pen et Jordan Bardella) se soumettent en réalité à la violence. En parallèle, outre-mer et en banlieue, nous sommes surveillés pour savoir comment l’État va réagir. Nous ne devons jamais céder aux voyous et aux pilleurs. Seule la force ramènera l’ordre dans notre pays», poursuit Éric Zemmour, toujours au sujet de la position de Marine Le Pen.
« Les déboires et les hésitations, sans nous !
Parce que le double finaliste de l’élection présidentielle s’est exprimé, au Figaro notamment en faveur d’un accord »dans l’ensemble« , économiques et institutionnels, et un éventuel quatrième référendum en « 40 ans» sur la question de l’indépendance calédonienne. Un virage qui met fin à un demi-siècle de position tranchée de son parti sur le sujet, le Front devenu Rassemblement national ayant toujours été farouchement pro-Calédonie française.
Dans un long communiqué publié sur X, Marion Maréchal, responsable de la Reconquête ! pour les élections européennes, n’a pas souhaité cibler nommément sa tante ou son ancien parti. Sans pour autant les épargner. « L’heure n’est pas au dialogue ou au compromis avec ceux qui ont choisi d’embraser ce territoire après une période de négociation de plus de 20 ans et 3 référendums », écrit l’ancien député FN. « Les déboires et les hésitations, sans nous !», conclut-elle.