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Le président ukrainien ne s’était jusqu’à présent jamais prononcé en faveur d’une participation directe de représentants russes à un tel sommet. Il a également déclaré qu’il restait confiant dans le soutien des États-Unis, même si Trump revenait au pouvoir.
C’est une première. Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit pour la première fois favorable à une participation de la Russie au prochain sommet de paix organisé par Kiev, après de premières discussions mi-juin en Suisse sans Moscou. « Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet »a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Kiev, espérant qu’une « plan » qu’une telle réunion soit prête en novembre. Il n’a pas mentionné la cessation des hostilités, mais la mise en place « d’un plan » sur trois thèmes : la sécurité énergétique de l’Ukraine, dont les infrastructures ont été ravagées par les bombardements russes, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.
C’est cependant la première fois que Volodymyr Zelensky évoque l’idée de pourparlers avec la Russie sans un retrait russe préalable de son territoire. Par le passé, il avait d’ailleurs juré de ne pas discuter avec Moscou tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir et avait même signé un décret rendant illégales les négociations avec Moscou. Une condition sine qua non pour Kiev avant toute négociation de paix donc : le retrait total des forces russes actuellement présentes sur le sol ukrainien, soit près de 700 000 soldats, selon les chiffres présentés par Vladimir Poutine.
Un premier sommet sur la paix en Ukraine a été organisé mi-juin en Suisse. Une centaine de pays étaient représentés, mais la Russie n’a pas été invitée et la Chine, alliée diplomatique et économique de Moscou, a décidé de ne pas y participer. L’Ukraine avait déjà proposé en 2022 un plan de paix en 10 points, soutenu par les Occidentaux, impliquant le retrait sans condition des forces russes du territoire ukrainien. Une proposition balayée par Moscou.
Zelensky n’a pas peur d’une nouvelle présidence de Donald Trump
Le président ukrainien a également déclaré qu’il ne craignait pas une nouvelle présidence de Donald Trump, si le républicain remportait l’élection présidentielle américaine en novembre, malgré les incertitudes que son élection entraînerait quant à la durabilité du soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur. »a déclaré le président ukrainien.
Une éventuelle victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre soulève de grandes incertitudes sur la pérennité du soutien financier et militaire américain à l’Ukraine face à l’invasion russe lancée en février 2022. Le candidat républicain a laissé entendre qu’il mettrait fin très rapidement au conflit s’il revenait à la Maison Blanche, faisant planer le risque que Kiev se retrouve contraint de négocier avec Moscou dans une position défavorable. Près de 20% du territoire ukrainien est toujours occupé par la Russie.
Mais Volodymyr Zelensky affirme avoir le soutien d’une grande partie du camp républicain aux Etats-Unis, où il a récemment rencontré de nombreux élus. « Je tiens à vous dire que la majorité du Parti républicain soutient l’Ukraine et le peuple ukrainien. »a-t-il déclaré aux journalistes. Le président ukrainien a également noté que certains dirigeants républicains avaient « des positions plus à droite, plus radicales » que Donald Trump.