OZAN KOSE / AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, photographié ici lors d’une conférence de presse avec le président turc, le 8 mars 2024.
UKRAINE – Volodymyr Zelensky a demandé ce vendredi 19 avril à l’Otan de livrer au plus vite des armes à l’Ukraine. « je ne peux plus attendre » Face aux pressions russes, l’Alliance a déjà annoncé un accord sur les systèmes de défense anti-aérienne, à la veille d’un vote crucial aux Etats-Unis.
Le président ukrainien s’est exprimé par visioconférence devant l’Otan à la veille d’un vote clé du Congrès américain sur une aide de 61 milliards de dollars, attendue depuis plusieurs mois par Kiev qui manque d’hommes et de munitions face à des Russes en supériorité sur le front et qui sont multipliant leurs grèves.
« Nous ne pouvons plus attendre que des décisions soient prises. Je vous demande de prendre en considération nos demandes le plus rapidement possible. »a lancé Volodymyr Zelensky, selon des propos rapportés par ses services.
« Cela dépend entièrement de votre choix (…) Le choix pour déterminer si nous sommes vraiment des alliés »a-t-il poursuivi, réclamant notamment au moins sept systèmes anti-aériens Patriot supplémentaires, deux jours après une frappe russe particulièrement meurtrière qui a fait 18 morts mercredi à Tcherniguiv (nord).
Quant à repousser les troupes russes, « Tant que la Russie a l’avantage dans les airs et peut s’appuyer sur la terreur menée par des drones et des roquettes, nos capacités sur le terrain sont malheureusement limitées »a reconnu le président ukrainien.
A l’issue de ce conseil entre les ministres de la Défense de l’Otan et Volodymyr Zelensky, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a annoncé un accord pour livrer davantage de systèmes anti-aériens à Kiev, sans préciser dans quel délai.
Dans le même temps, les ministres des Affaires étrangères des États du G7 ont pris vendredi « engagement » de « pour renforcer » les défenses anti-aériennes de l’Ukraine, après une réunion en Italie.
L’Ukraine est confrontée à une pénurie de munitions et ne parvient pas à protéger l’ensemble de ses villes et infrastructures énergétiques, régulièrement ciblées par l’armée russe depuis plusieurs semaines.
Kiev continue de demander des munitions et des systèmes anti-aériens à ses partenaires pour contrer ces frappes russes, mais les divisions en Europe et notamment à Washington ont ralenti les livraisons dans le domaine militaire.
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