Yoann Gourcuff sur le point de rompre
D’un caractère le plus souvent effacé, Yoann Gourcuff a brillé comme jamais, il y a quinze ans, pour mener les Girondins au sixième sacre de leur histoire.
Yoann Gourcuff a finalement dit oui. Si son nom n’avait pas été évoqué cet hiver, au moment de l’annonce des équipes qui s’affronteront ce mardi au Stade Chaban-Delmas pour les 100 ans de Lescure, l’ancien milieu de terrain sera bel et bien en fête. Il côtoiera les autres anciennes gloires girondines du club et son nom devrait être célébré comme ceux d’Alain Giresse, Zinedine Zidane, Christophe Dugarry ou Pedro Miguel Pauleta.
Yoann Gourcuff a en effet été le principal artisan du dernier titre de champion de France remporté par les Girondins en 2009 après une fin de saison haletante, marquée notamment par 11 victoires d’affilée pour clôturer la saison. Il fallait détrôner Marseille lors de l’avant-dernière journée et cette série était d’autant plus irréelle qu’à plusieurs reprises, les hommes de Laurent Blanc semblaient proches du break.
Une question mentale
Ce fut notamment le cas à Rennes, le 29 avril, où les Girondins se sont imposés 3-2 en toute fin de match après avoir joué la majeure partie du match en infériorité numérique, à Valenciennes, le 13 mai, où Bordeaux a été ébranlé comme rarement avant de s’imposer. 2-1, ou contre Le Mans le 17 mai, les Bordelais s’imposent finalement 3-2 après avoir une nouvelle fois pris du retard. Et à chaque fois, les Girondins ont été largement sauvés par Yoann Gourcuff, qui a marqué des buts comme jamais.
Le milieu breton, dont le rôle premier était de servir ses attaquants, a dépassé son rôle pour marquer lors de cinq matches de suite et endosser le costume de héros. Une évolution sur laquelle l’intéressé s’est exprimé. « Comme je viens de marquer des buts, j’essaie de me retrouver à la conclusion… et en mouvement. Mais peut-être que je travaille moins dans le bâtiment, où je préfère être, a-t-il confié, ajoutant : « Renverser la situation est fatiguant physiquement et mentalement. Il suffisait de voir les joueurs à la fin du match. Mais cela ne sert plus à rien de parler de physique. A deux matches de la fin, c’est juste une question de mentalité. Et j’espère que cette force mentale nous permettra de remporter le titre. »