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Yaël Braun-Pivet, une candidate «logique», mais contestée dans l’ancienne majorité

Yaël Braun-Pivet quitte le siège du parti Renaissance à Paris le 9 juillet 2024.

Dans un scrutin extrêmement incertain pour le perchoir, une certitude : la présidente sortante de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sera bel et bien la candidate de son groupe, Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance), au premier tour, jeudi 18 juillet. Seule candidate, elle n’a même pas eu à affronter une primaire interne.

Une surprise relative sachant que sa présidence a parfois été contestée dans le camp présidentiel : « C’est la candidate sortante, c’est tout à fait logique qu’elle se représente. »estime le député macroniste du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre. « Multiplier les candidatures dans un moment difficile n’est pas une bonne idée, et elle a déjà fait du bon travail dans une Assemblée à majorité relative »ajoute la députée du Maine-et-Loire, Stella Dupont.

Le groupe démocrate (MoDem), fort de 36 élus, ne présentera finalement pas de candidat et appelle à voter pour Yaël Braun-Pivet. « Les démocrates choisissent ce soir de s’unir contre les divisions artificielles et contre les querelles partisanes et personnelles. »écrivent les députés centristes dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion de groupe mercredi soir. Une bonne nouvelle pour le député des Yvelines puisque le groupe Horizons (30 députés), du parti d’Édouard Philippe, a annoncé la candidature de l’ancienne vice-présidente de la précédente Assemblée, Naïma Moutchou, élue du Val-d’Oise.

Barrage contre le NFP

Mais ce qui animait mercredi soir, c’était la possibilité d’un accord entre l’EPR, le MoDem mais aussi le groupe Les Républicains (LR), rebaptisé « Droite républicaine », présidé par Laurent Wauquiez. La possible candidature de Philippe Juvin, député des Hauts-de-Seine, jugée constructive à l’égard du camp Macron, plutôt que celle attendue d’Annie Genevard, élue du Doubs, a perturbé le jeu. La volonté commune d’un tir de barrage contre le Nouveau Front populaire (NFP), après dix jours de négociations très difficiles pour la gauche, alimente les spéculations.

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Si accord il y a, l’ancienne majorité entend le cacher le plus longtemps possible. Certains annoncent un spectacle, d’autres minent la situation et assurent que la candidature de Philippe Juvin prouve, au contraire, qu’il n’y a pas d’accord. Que, bien sûr, il n’y avait pas de candidat macroniste face à lui dans sa circonscription de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) aux législatives… Mais comme dans une soixantaine d’autres circonscriptions, sans que cela fasse de ces candidats issus du champ républicain, soutenus par la coalition présidentielle, des candidats macronistes. Dans les Hauts-de-Seine, en revanche, l’accord de « non-agression » a été réciproque avec la fédération LR locale avant d’être désavoué par la direction nationale du parti de droite.

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Cammile Bussière

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