Invité sur France 2, le président réélu de l’Assemblée nationale s’est exprimé sur le sort du Rassemblement national, qui n’a obtenu aucun poste important au sein des instances du Palais Bourbon.
Un exercice d’équilibriste. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a estimé samedi qu’il n’était « pas normal » que le Rassemblement national ait été exclu du bureau de l’Assemblée nationale et a assuré que sa voix « serait entendue » au sein des institutions. « La voix du RN sera entendue au sein des institutions de l’Assemblée nationale », a déclaré Mme Braun-Pivet sur France 2, rappelant que Marine Le Pen siégera à la conférence des présidents qui fixe l’ordre du jour de l’Assemblée.
« J’ai toujours plaidé pour que toutes les forces politiques soient représentées au sein du bureau », cet organe chargé de l’organisation interne des travaux de la chambre, a-t-elle ajouté.
Un « pacte d’action » pour les Français
Elle a regretté que « les présidents de groupe, notamment ceux du Nouveau Front populaire, aient refusé un accord pour la répartition des postes » au bureau, obligeant à organiser un vote. Mais elle a aussi mis en cause la stratégie du RN, qui s’est saboté lors de ces votes en élisant délibérément des vice-présidents LFI.
Yaël Braun-Pivet a appelé les différentes forces politiques à « échanger rapidement » pour construire « un pacte d’action » pour les Français. « Il est urgent de discuter entre nous pour parvenir à un accord, une Assemblée bloquée n’est pas possible », a-t-elle expliqué. Concernant le Premier ministre, elle a estimé qu’Emmanuel Macron n’avait « aucune raison » de nommer un représentant du Nouveau Front populaire car il faut d’abord « constituer une majorité ».
Yaël Braun-Pivet elle-même a été réélue présidente de l’Assemblée grâce à un pacte sur la répartition des postes entre le camp présidentiel, dont elle est issue, et le groupe Droite républicaine (ex-LR).