Actualité politique

Yaël Braun-Pivet justifie la sanction du député LFI

Suite à l’incident, mardi, la majorité des députés ont voté pour la « censure avec exclusion temporaire » de Sébastien Delogu, la peine la plus élevée prévue par le règlement officiel de l’Assemblée.

« La vérité et la fausseté des drapeaux et des épinglettes ». Dans une vidéo publiée ce jour-là, en pleine séance de questions avec le gouvernement, l’élu des Bouches-du-Rhône s’est levé de son siège pour brandir un drapeau palestinien. Le parlementaire a écopé de « censure avec exclusion temporaire », la peine la plus élevée prévue par le règlement officiel de l’Assemblée.

Dans cette vidéo de trois minutes, le président de l’Assemblée nationale rappelle le fondement de cette sanction. Selon l’article 70 du règlement du Palais Bourbon, Sébastien Delogu n’a pas été spécifiquement sanctionné pour avoir brandi un « drapeau » Palestinien mais pour «des manifestations troublent l’ordre» ou provoquer « une scène tumultueuse » aussi pour « insultes ou provocations contre l’Assemblée ou son Président ».

« On ne peut pas sortir un drapeau, un paquet de pâtes de son sac ou un gilet jaune »

Par ailleurs, l’article 9 de l’Instruction générale du Bureau – plus haute autorité collégiale du Palais Bourbon – précise que « Dans l’hémicycle, l’expression est exclusivement orale ». Ce même article précise que « L’utilisation, notamment lors des questions au Gouvernement, à l’appui d’une déclaration, de graphismes, signes, documents, objets ou instruments divers est interdite ». « Le port de tout signe religieux ostentatoire, d’un uniforme, de logos ou de messages ou slogans commerciaux à caractère politique », est également interdit en séance. Dans ce contexte spécifique, agiter n’importe quel drapeau au sein de l’hémicycle pourrait entrer dans ces situations.

Ainsi, conclut Yaël Braun-Pivet, « On ne peut donc pas sortir de notre sac un drapeau, un paquet de pâtes ou même un gilet jaune comme on a pu le voir par le passé. Ces faits sont punis ». Au-delà du geste de Sébastien Delogu, l’élu des Yvelines précise que la proportionnalité de la sanction votée tient compte du contexte dans lequel se déroule l’incident : « Nous n’avons absolument pas pu reprendre notre travail en raison du tumulte qui se poursuivait dans l’hémicycle (…) Par ailleurs, le député avait déjà été sanctionné à trois reprises ».

« Il est aussi admis que les députés portent un pin’s »

Yaël Braun-Pivet a enfin réagi à la pétition en ligne pour le «exclure 15 jours de la réunion», a lancé mercredi 29 mai Ilan Gabet, étudiant en droit à l’université Paris-Saclay qui se présente sur les réseaux sociaux comme un « Militant humaniste français engagé pour la promotion et la défense des droits de l’Homme ». La raison ? Un pin’s aux drapeaux français et israélien que la présidente de l’Assemblée nationale portait sur sa veste le 10 octobre, trois jours après l’invasion des terroristes du Hamas en Israël pour semer la mort. La pétition a déjà recueilli plus de 250 000 signatures.

« Il est également admis que les députés portent un insigne (à certaines occasions) comme pour des commémorations (ou pour) des circonstances exceptionnelles »a répondu Yaël Braun-Pivet. « Les règlements de l’Assemblée nationale ne l’interdisent absolument pas », poursuit-elle. Et d’ajouter : « Ce n’est pas la couleur du drapeau qui détermine la sanction mais c’est la gravité du trouble qu’il provoque et le nombre de sanctions déjà prononcées contre un même député. »

« Seuls deux drapeaux sont installés en permanence derrière (le perchoir, le siège où est installé le président de l’Assemblée nationale). Le drapeau français depuis 2007, auquel s’est ajouté le drapeau européen en 2008., a rappelé le président du Palais Bourbon. Cependant, a-t-elle ajouté, « Lorsque l’Assemblée accueille un dirigeant étranger, il est d’usage d’ajouter le drapeau de cet Etat (…) Cela s’appelle du flagging et nous le faisons pour des raisons protocolaires ».

LFI fustige la « haine du peuple palestinien »

La vidéo n’a pas manqué de faire réagir les Insoumis. « On n’efface pas 7 mois de soutien inconditionnel au gouvernement génocidaire de Netanyahu avec 3 minutes de justification ! Yaël-Braun Pivet est la présidente du double standard !, publié sur X Sébastien Delogu. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le président de l’Assemblée nationale est régulièrement critiqué par les partis de gauche. Notamment pour son voyage en Israël fin octobre, deux semaines après le début du conflit, pour témoigner de la « complet » Soutien français à l’État juif.

« Ce ne sont pas les règles qui vous ont poussé à prendre une telle sanction (…) mais votre haine du peuple palestinien et votre soutien inconditionnel à Israël »de son côté, a publié Rima Hassan, candidate aux élections européennes sur la liste de l’Union populaire avec la France Insoumise.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page