Auteur d’une prestation XXL face au Japon ce samedi soir, Peato Mauvaka a tenu à se libérer de quelques frustrations de son dernier Tournoi des 6 Nations. C’est chose faite, il est temps d’envisager la réception des All Blacks pour la talonneuse française, toujours prompte à faire quelques remarques humoristiques.
La dernière fois que vous avez joué au Stade de France, c’était lors de la défaite en quart de finale de Coupe du Monde contre l’Afrique du Sud. Comment avez-vous vécu ces retrouvailles ?
Il y avait beaucoup de fierté de revenir ici, même s’il reste ce mauvais souvenir du quart de finale. Nous avons entamé un nouveau cycle et nous devons aussi penser au présent, et ne pas toujours nous attarder sur le passé. Sinon, nous nous brûlerons. Nous voulons avancer et préparer chaque match avec sérieux. Nous avions réussi à bien nous préparer pour le Japon et nous devons maintenant passer en Nouvelle-Zélande.
Était-ce une émotion personnelle forte de retrouver également le maillot du XV de France ?
Là non plus, je ne parlerais pas de mauvais souvenirs, mais c’est vrai que le dernier Tournoi des 6 Nations ne s’est pas très bien passé pour moi. Je voulais montrer que j’étais toujours là. Alors j’ai tout donné.
Et vous avez inscrit votre dixième essai pour la sélection…
Oui, je suis content d’avoir marqué. Si j’ai la chance de jouer longtemps en équipe de France, j’espère battre Damian Penaud (rires).
Après sa victoire en Angleterre, la Nouvelle-Zélande s’est imposée en Irlande vendredi. Que craindre de ces All Blacks ?
Contre l’Irlande, ils ont encore réalisé un grand match en termes d’engagement et de physique. Nous aurons hâte d’y répondre le week-end prochain.
Est-ce que cela vous rappellera de bons souvenirs ?
J’espère surtout que le match de samedi prochain restera encore un bon souvenir. Mais j’ai encore beaucoup d’émotion face à cette équipe. J’ai hâte d’être dans la semaine et de me retrouver face à eux pour jouer un grand match.
Qu’avez-vous pensé du match d’Antoine Dupont pour son retour en sélection ?
(Il rit) Il avait un peu de mal, je lui ai donné quelques conseils sur la position 9. S’il veut que je le remplace… Non, sérieusement, il fait beaucoup de bien sur le terrain, sur son leadership. Il nous fait avancer et tout le monde est content de le retrouver parmi nous.
S’est-il plaint que vous n’ayez pas marqué l’essai sur sa passe du pied en fin de match ?
C’est la fatigue ! Au premier crochet, je ne savais pas que j’avais réussi, puis mon champ de vision s’est réduit. Je ne savais plus quoi faire et j’ai préféré garder le ballon.
Grégory Alldritt a ri après le match en disant que vous aviez fini « dans le rouge »…
Je n’ai pas l’habitude de jouer quatre-vingts minutes et surtout de finir en troisième ligne. Donc, je vois ce que Greg ressent à chaque match. Mais je crois que j’étais quand même moins dans le rouge que lui (rires).