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XV de France féminin – Il est temps de se poser les bonnes questions pour les Bleues, sévèrement battues par la Nouvelle-Zélande en conclusion du XV féminin

Encore dépassés par de très jeunes Néo-Zélandais, nos Bleus sont sortis du WXV par la toute petite porte, avec une victoire poussive et deux corrections. Le constat est là : à un an du Mondial, les Bleus ont régressé et un écart s’est créé avec les trois meilleures nations mondiales. Inquiétant.

Les Bleus sont venus, ils ont vu mais… Ils n’ont pas gagné. Loin de là. A l’issue de ce WXV, le bilan des Bleues n’est pas loin d’être catastrophique. Comme l’année dernière, les Tricolores terminent la compétition à une bien triste avant-dernière place, juste devant les Etats-Unis contre lesquels ils ont remporté leur seule victoire. Au début du concours, on nous promettait pourtant une autre issue : « L’année dernière, nous étions encore en phase de développement. Cette année, nous sommes vraiment là pour performer »a promis la co-sélectrice Gaëlle Mignot. Et force est de constater que la mission n’est pas remplie. Non seulement la France ne figure plus sur le podium mondial, mais elle n’est plus invitée à la table des trois meilleures nations mondiales : l’Angleterre, le Canada et la Nouvelle-Zélande.

Jugez par vous-même : en match de préparation, les Bleus se sont inclinés 38-19 contre les Anglais à Gloucester. En ouverture du WXV, ils ont subi la loi des Canadiens avec un score sans appel de 46-24. Ensuite, ils battent de justesse les Américains (22-14), avant d’être soumis à la loi des très jeunes Néo-Zélandais, pour récolter une nouvelle fois près d’une quarantaine de points. Et ne vous y trompez pas : l’équipe qu’ils ont affrontée dimanche dernier à Vancouver n’avait rien à voir avec l’équipe qui a remporté le titre suprême en 2022 : avec une toute petite moyenne de 18,6 sélections dans leur XV de départ, on peut dire que ces Fougères Noires étaient vraiment dans le coup. phase de développement. Ruby Tui et Sarah Hirini ne figuraient pas sur la feuille de match, tandis que des cadres comme l’arrière latérale Renée Holmes et le troisième ligne Kennedy Simon étaient sur le banc. En face, le duo Mignot-Ortiz avait pourtant aligné son meilleur XV possible avec… Une moyenne de 33,8 sélections par Bleu.

Pris dans l’engagement

Le constat doit être fait. Mieux encore, il faut tirer la sonnette d’alarme. A moins d’un an du Mondial, les Bleus ont clairement régressé. Comme on peut le constater, un écart s’est creusé avec les trois premières nations. Pire, on craint que les Tricolores soient rejoints, voire dépassés, par une nation comme l’Irlande, qui termine ce WXV à une deuxième place bien méritée. Le problème, c’est qu’on a le sentiment que ces Bleus et ce staff se font des illusions. Semaine après semaine, on entend toujours les mêmes choses : « corrigez ces scories », « arrêtez ces erreurs », « soyez plus précis »… La vérité est que ces Bleus attaquent moins bien que les autres équipes car leurs passes sont moins précises, leurs courses moins tranchantes, leurs appuis au sol moins efficaces et surtout ils sont moins dominants sur la ligne d’avantage. Un secteur qui, il n’y a pas si longtemps, était leur grande force : « On s’est pris dans l’engagement, dans les duels, et je crois qu’à partir du moment où on ne domine plus les contacts, tout devient plus difficile »reconnut Mignot. Et comment…

Avant de sombrer dans le deuxième acte où ils ont subi un cinglant 19-0, les Bleus avaient pourtant livré une première mi-temps encourageante. Bien que dominées en possession et en occupation, elles ont réussi, grâce à un réalisme bienvenu, à rester au contact (15-14), avant de concéder un essai de Katelyn Vahaakolo (auteur d’un triplé, retenez donc bien ce nom) juste avant la casser. Une première mi-temps où ils ont aussi dominé en mêlée, mais ont aussi gâché plusieurs occasions d’essais (ballon non aplati par Gros à la 26e, ballon perdu après une percée de Romane Ménager à la 34e) par maladresse ou précipitation. Bref, toujours les mêmes problèmes. Et que dire de ces fautes de main (Jacquet à la 19e qui entraîne l’essai de Bremner, Manae Feleu qui tente une nouvelle passe impossible à la 64e) qui ont encore une fois tant coûté aux Bleues ?

La défense, cette illusion

Mais la plus grande illusion que se font les Bleus réside certainement dans leur efficacité défensive. Chaque semaine, ils répètent que la défense fait partie de leur ADN. La réalité est toute autre : à l’issue de la compétition, les Tricolores avaient encaissé près de 100 points en trois matches (99). Seuls les Américains ont fait pire avec 109 points. Une illusion patente selon les mots du co-capitaine Marine Ménager : « Nous aimons aussi défendre, nous l’avons encore montré aujourd’hui en y mettant beaucoup de cœur. C’est un des points forts de cette équipe de France même si nous avons eu quelques problèmes en début de Tournoi que nous avons très vite rectifiés. «  Soyons clairs : ces problèmes n’ont pas été corrigés. Face aux Black Ferns, les Bleus ont encore manqué une trentaine de plaquages. Le signe que cette équipe de France est vraiment entrée dans le rang. Le temps presse donc, et la tâche semble immense…

Cammile Bussière

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