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XV de France – Fabien Galthié évite tout sujet avant la tournée en Argentine : « Ces joueurs ont tout à gagner »

Mardi après-midi, à Marcoussis, le sélectionneur national Fabien Galthié a lancé la tournée en Argentine. Au micro, le patron sportif du XV de France a évoqué tour à tour Tevita Tatafu, Jordan Joseph, le temps de jeu des « premiums » et le défi que représente cette tournée en Argentine pour ce groupe français remanié.

Que pensez-vous de ce groupe français ?

Il y a une bonne énergie. La première chose que nous avons dite aux joueurs lorsqu’ils sont arrivés ici, c’est que s’ils sont ici, c’est parce qu’ils l’ont mérité et que c’est leur chemin. Ils ont tout à gagner à vivre une tournée, un événement toujours grandiose où l’on découvre l’Afrique, l’Amérique du Sud ou l’Océanie… Il y a un objectif de performance, bien sûr ; mais aussi l’ouverture sur le monde, grâce au rugby.

Il avait été question que Tevita Tatafu pourrait être sélectionné contre l’Uruguay. Cela n’a finalement pas été possible. Pourquoi ?

C’est la règle. World Rugby affirme que le joueur n’est pas sélectionnable – Tevita le sera en octobre -, il ne peut donc disputer ni un match test contre l’Argentine, ni un match pour une sélection française, comme c’est le cas de la rencontre en Uruguay. Mais il a gagné une semaine dans son planning et sa préparation, en nous rejoignant cet été à Marcoussis.

Les Tricolores ont réalisé le premier entraînement à haute intensité de la semaine. L’occasion de découvrir ce que pourrait être le XV de France qui affrontera les Pumas argentins le 6 juillet à Mendoza…

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– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 25 juin 2024

Vous jouerez trois matchs en sept jours, en Amérique du Sud. Comment vas-tu faire ça exactement ?

Une première équipe affrontera l’Argentine lors du premier match test et une seconde affrontera l’Uruguay. Pour le troisième, nous verrons ce qui se passe en amont. Mais jusqu’à présent, deux équipes ont été tirées au sort.

Lorsque Louis Carbonel s’est retiré de la tournée, vous avez choisi de faire appel à Joris Segonds. Pourquoi Antoine Gibert, qui faisait partie du groupe France lors du Tournoi des 6 Nations, n’a-t-il pas été convoqué ?

Antoine a des problèmes physiques avec ses adducteurs. Pour lui, il valait mieux arrêter ou se faire opérer. (…) Dès qu’un joueur envoie des signaux négatifs, on ne peut pas le prendre. C’est le cas d’Antoine, de Mathis Perchaud, de Louis Carbonel. Les joueurs doivent être à 100%. Certains « primes » auraient pu partir aussi : mais Reda Wardi a pris un carton rouge et Romain Ntamack est en finale.

Joris Segonds, effondré avec le Stade Français samedi soir, était-il content le jour où vous l’avez appelé ?

Je déplore le crime de Louis Carbonel mais la première question que j’ai posée à Joris a été : « Veux tu venir ? Je sais que la demi-finale a été difficile pour toi… » Je pense que ça lui fait beaucoup de bien de venir avec nous, sans trahir aucun secret.

Que pouvez-vous nous dire sur Simeli Daunivucu, le tout jeune trois-quarts centre du Stade Rochelais ? CeSt la grosse surprise de ce groupe France…

On cherchait un profil de numéro 12 disponible. On a Léon Darricarrère, Antoine Frisch et ce jeune joueur donc, qui joue des matches importants avec La Rochelle. Si Ronan O’Gara le fait jouer, c’est qu’il a des qualités. Mais le chemin lui appartient désormais.

Que pouvez-vous nous dire sur Jordan Joseph, qui pourrait débuter contre les Pumas dans dix jours ?

Dans ce groupe de France, il y a des joueurs qui s’inscrivent dans la dynamique des moins de 20 ans et qui ont évolué en club. Il y a des joueurs, comme Jordan, qui sont arrivés très fort chez les Bleuets et qui ont mis du temps à s’affirmer. Il y en a d’autres qui se sont affirmés très vite mais qui ont reculé dans la hiérarchie à cause de blessures et d’accidents mortels. Désormais, à nous de créer une homogénéité entre ces hommes. Je veux juste leur dire : « Soyez heureux ! C’est beau, une tournée ! »

Le propriétaire du Stade Français Hans-Peter Wild a défendu sa première mi-temps, mécontent de la transformation finale du match, avant de revenir sur la saison réussie de son équipe.

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– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 24 juin 2024

Vous partez en Argentine avec un groupe remanié. Y a-t-il quand même un but de victoire face aux derniers demi-finalistes de la Coupe du monde ?

Nous voulons donner le meilleur de nous-mêmes, porter les couleurs de la France avec beaucoup de courage et relever ce défi comme nous l’avons fait en Australie (2021) et au Japon (2022). Depuis dix jours, le travail a été très intense. Les joueurs forment un groupe, une équipe. Je suis confiant.

Avez-vous trouvé un capitaine pour ce groupe de France ?

Cela sera annoncé la semaine prochaine, le jour où sera annoncée l’équipe qui affrontera les Pumas à Mendoza. Pour l’instant, nous regardons le groupe vivre et travailler ; très vite, des leaders émergeront.

Baptiste Serin présente néanmoins des garanties pour ce rôle…

On verra… On prendra des décisions très vite…

Vous avez récemment proposé aux clubs de co-gérer les temps de repos d’une vingtaine de rugbymen français « premium ». Où en êtes-vous dans les discussions ?

L’équipe de France doit exister ; il doit emmener les meilleurs rugbymen français dans les meilleures conditions possibles. Nous travaillons donc à trouver une organisation pour le bien du rugby français. Avec Jean-Marc Lhermet (vice-président en charge du haut niveau, NDLR), je fais des propositions aux clubs et à la Ligue nationale de rugby. Si nous voulons développer une génération sur huit ans, nous devons développer et organiser un calendrier qui le permette. Le rugby français est mûr pour isoler 20 % des joueurs français et créer un cercle vertueux autour de cette pyramide.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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