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Xi Jinping appelle à « créer les conditions » d’un « dialogue direct » entre Kiev et Moscou

Image diffusée le 8 juillet 2024 par les services du Premier ministre hongrois Viktor Orban (à g.), reçu par le président chinois Xi Jinping à Pékin (Handout / X ACCOUNT OF HONGARY’S PREMIER MINISTER VIKTOR ORBAN @PM_ViktorOrban/AFP)

Le président chinois Xi Jinping a appelé lundi à « créer les conditions » pour un « dialogue direct » entre l’Ukraine et la Russie en guerre, lors d’une rencontre à Pékin avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Son voyage surprise dans la capitale chinoise intervient après une visite controversée à Moscou vendredi, où le dirigeant hongrois s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine au sujet de la guerre en Ukraine.

M. Orban, dont le pays assure la présidence tournante de six mois de l’Union européenne (UE), a provoqué la colère des partenaires européens de Budapest, qui ont affiché un soutien indéfectible à Kiev et ont coupé les ponts avec la Russie depuis son invasion de l’Ukraine en février 2022.

Viktor Orban est le seul dirigeant de l’UE à être resté proche du Kremlin.

Le dirigeant hongrois a été reçu par le président chinois Xi Jinping, qui a appelé à « créer les conditions » pour un « dialogue direct » entre l’Ukraine en guerre et la Russie, selon des propos rapportés par la télévision d’Etat.

« Ce n’est que lorsque les grandes puissances montreront une énergie positive, au lieu d’une énergie négative, que ce conflit pourra voir la lueur d’espoir d’un cessez-le-feu le plus tôt possible », a déclaré M. Xi.

Vladimir Poutine (à droite) et Viktor Orban lors d’une conférence de presse conjointe au Kremlin, à Moscou, le 5 juillet 2024 (Alexander NEMENOV / AFP)

La Chine et la Hongrie «partagent fondamentalement» les mêmes idées, a ajouté le dirigeant chinois.

Pékin et Budapest appellent à un règlement pacifique du conflit et maintiennent les discussions avec le Kremlin.

La Chine a toujours refusé de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie et a publié l’année dernière un document appelant à une « résolution politique » du conflit, qui, selon les pays occidentaux, pourrait permettre à la Russie de conserver une grande partie du territoire qu’elle a pris à l’Ukraine.

« Mission de paix »

Les deux hommes avaient déjà eu l’occasion de s’entretenir en privé en mai lors d’une visite d’Etat de Xi Jinping en Hongrie.

A cette occasion, le président chinois a salué un « partenariat stratégique » exemplaire au sein de l’UE, appelant la Hongrie à jouer « un rôle plus important » dans le « développement » des relations entre Pékin et Bruxelles.

Cette visite à Pékin est, selon M. Orban, une « Mission de paix 3.0 », a-t-il écrit sur le réseau social X.

« Prochaine étape : Washington », a-t-il ensuite annoncé sur le réseau social Instagram. Il participera au sommet de l’Otan, qui se tient de mardi à jeudi et qui devrait être dominé une nouvelle fois par la question de la guerre en Ukraine.

Avant Pékin et Moscou, Viktor Orban a effectué le 2 juillet un déplacement à Kiev, le premier depuis le début du conflit, pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

M. Orban avait appelé à un « cessez-le-feu », contrairement aux positions des Ukrainiens et de leurs alliés européens.

Le dirigeant ukrainien a rejeté cette idée, affirmant qu’elle servirait les intérêts de Moscou en lui permettant de se renforcer.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, à Kiev, le 2 juillet 2024. (Genya SAVILOV / AFP/Archives)

Kiev exige le retrait complet des troupes russes du pays, y compris de la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014, et le paiement des dommages causés depuis l’invasion de février 2022.

L’Ukraine a désespérément besoin de l’aide occidentale pour résister à la Russie. Washington, son principal soutien, a annoncé un financement supplémentaire de 2,3 milliards de dollars, notamment pour des systèmes de défense aérienne.

Le Premier ministre hongrois se distingue par son opposition à cette aide. Plus tôt cette année, il a opposé son veto à un plan de 50 milliards d’euros de l’UE, qui a finalement été validé après un retard.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides

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