Pavel Durov, le propriétaire franco-russe de Telegram, a été arrêté fin août en France. Et c’est le patron de Free, Xavier Niel, qui a été le premier prévenu.
Une amitié plutôt discrète, révélée au grand jour. Arrêté au Bourget le 24 août, le patron de la messagerie Telegram, Pavel Durov, a été placé en garde à vue, accusé de « complicité de diffusion en bande organisée d’images de mineurs à caractère pédopornographique » et de « complicité de trafic de stupéfiants. »
Et la première personne prévenue par le milliardaire était un autre milliardaire : Xavier Niel. Un mois après cette arrestation, le patron de Free revient ce vendredi sur cette affaire sur RMC-BFMTV.
« Tout d’abord, pour moi, il n’a pas dépassé les limites puisqu’il n’a pas été condamné », commence d’emblée Xavier Niel en parlant de Pavel Durov.
« Ce que je sais, c’est qu’après avoir été en prison, après avoir eu des démêlés judiciaires, c’est que tout le monde disparaît. Tout le monde disparaît dans ce contexte. Moi, quand j’ai un ami qui est en difficulté et qu’il m’appelle et bien, me voilà. », dit-il.
« Pour le reste, il faut lui demander la suite de cette histoire puisque c’est sa vie et son histoire » assure-t-il.
Pas « si sulfureux »
Concernant Telegram, Xavier Niel se montre plutôt indulgent envers la plateforme utilisée par les délinquants et les criminels pour son manque de modération.
« Vous avez un milliard d’utilisateurs de Telegram dans le monde donc je ne sais pas si vous avez un produit aussi sulfureux que celui-là », a déclaré Xavier Niel.
« Qu’il y ait des gens qui abusent d’un service parce qu’il permet la confidentialité, c’est le jeu. Mais je pense que vous retrouverez des problèmes équivalents sur toutes les autres messageries existantes, sur Whatsapp ou ailleurs », assure-t-il.
Pavel Durov a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire français, après quatre jours de garde à vue. Lundi, il a annoncé un changement de règles pour Telegram avec plus de modération sur les groupes ouverts de sa messagerie.