Xavier Niel parle de sa vision de la France, des impôts, de la politique, Telegram et Elon Musk
Apolline de Malherbe a reçu Xavier Niel auteur de « Une sacrée envie de foutre » dans Le Face-à-Face.
Invité le 27 septembre au JT d’Apolline de Malherbe sur RMC et BFM, Xavier Niel s’est exprimé sur différents sujets et sa vision de la France à l’occasion de la sortie de son nouveau livre « Une sacrée envie de faire du désordre ». Côté politique, le fondateur de Free partageait notamment une conviction qui l’anime, à savoir que « Chaque individu dans ce pays peut changer ce pays plus que le groupe de tous les politiciens ». Xavier Niel évoque ici notamment les créations majeures d’entrepreneurs comme Uber, Airbnb ou encore Free Mobile et sa révolution en 2012, qui avait « plus d’impact sur nos vies que la politique ».
Concernant l’effort collectif récemment souhaité par le nouveau Premier ministre Michel Barnier pour maîtriser les dépenses et un éventuel prélèvement ciblé sur les plus riches, Xavier Niel donne son avis : « On parle d’abord de taxer les plus riches et ensuite on taxe tout le monde, les Français l’ont très bien compris ». Même si cela ne le dérange pas de payer ses impôts, le magnat des télécoms constate un problème non pas dans son existence mais dans son utilisation : » le problème avec la fiscalité c’est comme Leechi, tout le monde met de l’argent dans une cagnotte commune mais on sait pas ce qu’on en fait après, on ne sait pas trop comment ça marche, c’est un peu opaque. Et d’un autre côté , ce que je dis c’est que quand on a de l’argent, il faut le saisir et l’utiliser pour avoir des initiatives qui ont un impact, c’est ce que j’ai fait dans ma vie en créant des écoles gratuites, un incubateur ».
Xavier Niel a aussi quelque peu défendu Pavel Durov, le fondateur de Telegram, arrêté en août par les autorités françaises. Le milliardaire français relativise d’abord la situation en déclarant : « Pour moi, il n’a pas franchi la ligne parce qu’il n’a pas été condamné. » Il a ensuite souligné l’importance du soutien dans les moments difficiles, expliquant : « Quand j’ai un ami qui est en difficulté et qui m’appelle, je suis là. »
Concernant les critiques adressées à Telegram pour son manque de modération, Xavier Niel a minimisé l’ampleur des accusations, déclarant que Telegram, avec son milliard d’utilisateurs, ne serait pas « si sulfureux que ça. » Il a également affirmé que d’autres plateformes, comme WhatsApp, étaient confrontées à des abus similaires : « Que des personnes abusent d’un service parce qu’il permet la confidentialité, c’est le jeu. »
Le cas Elon Musk a également été évoqué : « Je pense qu’il y a deux Elon Musk, l’entrepreneur qui est l’un ou le plus grand entrepreneur du monde, et puis il y a l’Elon Musk qui a un sentiment d’excès, qui peut parfois dire des bêtises. »
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox