Xavier Dupont de Ligonnès : La maison du drame refaite à neuf, la propriétaire sort du silence
Le reste après l’annonce
C’est un débat qui a souvent été lancé : vous verriez-vous vivre dans une maison où un drame s’est produit il y a plusieurs années ? Si certains ne l’envisagent pas, pour d’autres pas de problème…. Et notamment pour les habitants de la maison nantaise où s’est déroulée l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès : en avril 2011, les corps d’Agnès, de son épouse, et de ses quatre des enfants (Arthur, Thomas, Anne et Benoit) ont été retrouvés morts sous la terrasse de la belle bâtisse blanche. Le père, meurtrier présumé de sa famille, n’a jamais été retrouvé.
Ce qui n’a pas empêché la maison d’être achetée deux fois depuis : vendue une première fois en 2015, quatre ans après le drame, pour 260 000 euros, soit la moitié de sa valeur, elle a été rachetée en 2019 à un prix correct, soit 479 000 euros. Et ne ressemble plus vraiment à celui qui a accueilli la famille disparue dans les années 2000 : d’importants travaux ont été réalisés, sans doute pour oublier son passé désastreux, et une véranda a été construite. On peut aussi penser que la terrasse, quant à elle, n’existe plus…
Le quartier veut avancer
Mais cela n’arrête pas la curiosité : régulièrement en journée, des badauds s’arrêtent pour jeter un œil au numéro 55, prendre des photos, obligeant les propriétaires à cacher leurs fenêtres donnant sur la rue. Et les coups de sonnette, de la part de curieux ou de journalistes, ne sont pas rares. Ce qui commence à agacer tout le quartier, selon nos confrères de Paris-Match.
« La maison a été refaite de A à Z, elle n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était« , la propriétaire est particulièrement agacée lorsqu’elle voit des gens pointer du doigt sa façade. « Tu fais ton boulot, je comprends, mais il n’y a plus rien d’excitant ici, ça doit être ennuyeux pour toi aussi. Sans journalistes, nous aurions oublié cette histoire», argumente également un voisin. Certains se montrent plus compréhensifs : «Il y a un tourisme un peu macabre. Je pense que les gens essaient de comprendre« , analyse le propriétaire du restaurant de burgers voisin dans les colonnes de l’hebdomadaire.
Et le récent retour sur le devant de la scène de l’affaire ne devrait pas arranger leur situation : alors que Christine Dupont de Ligonnès, la sœur du prévenu disparu, a fait le tour des plateaux de télévision avec un livre dans lequel elle raconte sa version différente de celle du Selon les enquêteurs, plusieurs témoignages croiraient reconnaître Xavier Dupont de Ligonnès dans une communauté religieuse récemment. Des analyses sont en cours.
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