La nomination du président des Hauts-de-France à Matignon semble avoir été freinée par la censure promise du parti à la flamme. Loin d’être anodin, l’épisode n’est pas illogique au vu de l’histoire tumultueuse entre l’ancien ministre et Marine Le Pen.
La vengeance est un plat qui se mange froid. Quelques instants après que l’hypothèse de la nomination de Xavier Bertrand ait été évoquée avec insistance, mardi 3 septembre au matin, le Rassemblement national a été limpide : ses députés censureront, avec la gauche, le président de la région Hauts-de-France dès sa prise de fonctions. « le premier sur la liste à être censuré », a même lâché le député RN du Nord Sébastien Chenu mardi soir sur France Info. Si l’ancien ministre du Travail incarne, selon lui, « le pire de la politique », « le symbole même de ce que nous ne voulons plus voir », Ce refus a un autre goût très particulier pour le parti avec la flamme, qui attend depuis longtemps de pouvoir se venger de celui qui l’a battu plusieurs fois sur ses terres de prédilection.
Cet épisode n’est finalement que l’aboutissement d’une longue histoire entre les deux partis. En 2012, la nouvelle cheffe du FN, Marine Le Pen, qui venait d’être éliminée dès le premier tour de l’élection présidentielle…
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