Xavier Bertrand estime que « l’excuse de minorité ne doit plus être la règle »

Le Premier ministre Gabriel Attal est attendu dans la matinée dans la commune de Viry-Châtillon dans l’Essonne. Il devrait délivrer un message « d’autorité » dans ce lieu où le jeune Shemseddine, 15 ans, a été tué, tabassé près de son école.

Dans cette affaire, quatre jeunes hommes, trois mineurs et un adulte, ont été mis en examen pour meurtre pour une dispute liée à la sœur de deux d’entre eux. Ils ont tous été placés en détention provisoire.

Lors de son discours, le Premier ministre devrait insister sur « le rôle des écoles », comme l’a appris BFMTV de source gouvernementale.

« Ce que veulent les Français, c’est que leurs dirigeants politiques soient efficaces », déclare Xavier Bertrand sur BFMTV-RMC. Le président Les Républicains cible ainsi les moyens dont dispose Gabriel Attal pour agir, en l’absence de « majorité absolue ».

« Que peut-il faire? Des émissions, des discours», tacle le président des Républicains des Hauts-de-France.

Au-delà de la « question d’autorité à l’école » et dans « la société », il y a « la question de la responsabilité parentale », selon Xavier Bertrand, interrogé sur BFMTV-RMC à propos des violences sur mineurs.

« L’éducation est l’affaire des parents avant d’être l’affaire des parents », a-t-il déclaré, favorable aux sanctions.

Xavier Bertrand est interrogé sur BFMTV-RMC concernant le Grennelle sur les violences sur mineurs, que Gabriel Attal doit détailler ce jeudi.

« Ce n’est pas ce qu’il faut », juge le président des Républicains des Hauts-de-France, qui appelle à « des sanctions, des réponses dures ».

« Il faut aujourd’hui mettre fin à cette impunité en France », exhorte l’élu de droite. Pour lui, « l’excuse de la minorité ne peut plus être appliquée systématiquement ».

Concernant les violences sur mineurs, « il faut faire moins de grands discours, moins de communication » et « plus d’action », estime Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, sur TF1.

« Cette action implique d’avoir, de mon point de vue, plus de présence humaine, c’est-à-dire plus d’éducateurs de rue, d’assistants pédagogiques dans nos écoles (…) plus de police de proximité », juge-t-il.

Quelques minutes plus tard, le député des Bouches-du-Rhône tacle : « Gabriel Attal est arrivé en disant ‘action, action, action’. Pour l’instant, j’ai vu de la communication, de la communication, de la communication ».

Marion Maréchal frappe durement Gabriel Attal. Invitée de France 2, la tête de liste Reconquête aux élections européennes commente les 100 premiers jours du Premier ministre.

À ses débuts, ce dernier était « présenté comme l’enfant prodige », selon le vice-président exécutif du parti d’extrême droite d’Éric Zemmour.

« Rappelez-vous, nous avons eu trois jours de communication, tout allait changer, le soleil allait à nouveau se lever sur notre pays », ironise-t-elle. Avant de continuer, sur le même ton :

« 100 jours plus tard, la vie d’un Français n’a pas changé, sauf peut-être la sienne. Nous sommes sur le point de lancer une alerte enlèvement car on n’en entend plus parler. Emmanuel Macron l’a fait disparaître. »

Après son discours d’autorité à Viry-Châtillon, Gabriel Attal sera interviewé sur BFMTV à partir de 20h50

Le Premier ministre répondra aux questions des journalistes de la chaîne sur de nombreux thèmes : pouvoir d’achat, insécurité, menace terroriste à 100 jours des JO de Paris, montée des violences dans la société et à l’école, laïcité et avenir des élections européennes.

Dans un contexte de grave crise au Moyen-Orient, le chef du gouvernement sera également interrogé sur l’attaque iranienne contre Israël et les risques de déstabilisation de la région.

Notre article

Ce mercredi 17 avril, en Conseil des Ministres, Emmanuel Macron a demandé le lancement d’une « grande consultation sur les violences envers les mineurs », à l’instar du Grenelle des violences conjugales réalisé en 2019, a appris BFMTV, confirmant informations du Parisien.

« Quand l’horreur des féminicides s’est emparée de la société, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui a permis de réunir tout le monde autour de la table et d’aboutir à des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons encore aujourd’hui », a détaillé le chef de l’Etat.

Gabriel Attal doit détailler cette initiative ce jeudi lors de son discours sur l’autorité.

Plus de trois mois après son arrivée à Matignon, les Français ont toujours une bonne image de la personnalité de Gabriel Attal, même si elle s’effrite légèrement, selon une nouvelle enquête « L’Opinion en direct » réalisée par Elabe pour BFMTV.

Le Premier ministre est par exemple perçu comme dynamique par 67% d’entre eux, un chiffre en baisse de 3% depuis fin janvier, et courageux pour 58% (-5%).

Notre article

Bonjour à tous, bienvenue dans ce live politique dédié à Gabriel Attal, qui compte délivrer un message d’autorité ce jeudi 18 avril à l’occasion de ses 100 jours de Premier ministre.

Le chef du gouvernement est attendu à Viry-Châtillon, dans l’Essonne, où un adolescent de 15 ans est décédé vendredi 5 avril, après avoir été battu à proximité de son collège.

Sur le parvis de l’hôtel de ville, Gabriel Attal prononcera un discours, au cours duquel il devra notamment détailler le « Grenelle » sur les violences sur mineurs, demandé la veille en Conseil des ministres par Emmanuel Macron.

Cette séquence est l’occasion pour le locataire de Matignon de marquer sa fermeté, lui qui avait fait parler de lui pour cette phrase très largement commentée, lors de sa déclaration de politique générale : « Vous cassez, vous réparez, vous salissez, vous nettoyez, vous défiez l’autorité. » , on vous apprend à le respecter.