Le président LR de la région Hauts-de-France se dit prêt à Matignon. Ce partisan d’une droite équilibrée entre justice sociale et ordre républicain a battu le RN à deux reprises dans sa région. Mais rien ne dit que le chef de l’Etat souhaite cohabiter avec lui.
» Il suffira d’un signe un matin. » Fidèle supporter des Restos du cœur et des concerts des Enfoirés, Xavier Bertrand connaît évidemment cette chanson de Jean-Jacques Goldman. Alors, il attend un signe d’Emmanuel Macron. Calme et serein. « Zen », comme il le dit. Car il sait que sa possible nomination à Matignon par le président de la République ne dépend pas de lui. Et en homme politique expérimenté, il a compris qu’Emmanuel Macron n’aime pas qu’on lui force la main.
Depuis le 7 juillet, au soir du second tour des législatives, Xavier Bertrand est revenu sur le devant de la scène politique et médiatique. Le président de la région Hauts-de-France a quelques atouts à faire valoir dans la période compliquée qui s’annonce. En l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République va devoir composer avec des partis politiques d’horizons différents, tenter de faire travailler ensemble la droite et la gauche pour barrer la route au Rassemblement…