Fujifilm X-M5
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Enfin ! Onze après le lancement du premier et unique membre de la famille XM, Fujifilm lance un successeur à son X-M1 logiquement baptisé… X-M5. Cinq, à l’image de la génération du processeur qui l’anime, même si son capteur est… de quatrième génération. Compliqué ? Nous allons vous l’expliquer.
Le X-M5 annoncé aujourd’hui est donc un XM, comprenant le plus petit des appareils photo à intégrer le capteur X-Trans interne de Fujifilm – contrairement au Lancé en 2013, le premier X-M1 n’avait pas de remplacement. D’ailleurs, toute la gamme d’entrée de gamme a été laissée en jachère, puisque ni le X-A7 (2019), ni le X-A20 (2018), ni le remplacé.
Fujifilm a en effet créé une nouvelle gamme de boîtiers – les X-S10 et X-S20. Mais ils sont plus gros et plus lourds, et tous deux sont équipés d’un viseur. La proposition du X-M5 est celle d’un boîtier compact, ne pesant que 355 g avec la batterie et la carte mémoire. Dépourvu de viseur, mais équipé du précieux capteur Fujifilm X-Trans 4 et d’un processeur de 5e génération, il promet une excellente qualité d’image dans un format super compact.
Un capteur de 4ème génération pour compenser le manque de stabilisation
Comme pour le X-S20, le X-M5 fait l’impasse sur le capteur X-Trans 5 HR de 40 Mpx. Outre des raisons de coût, cette absence au profit d’un capteur X-Trans 4 de 26 Mpx s’explique aussi en partie par l’absence de stabilisation mécanique du capteur au sein du X-M5. Absence qui se justifie non seulement par des raisons de coût, de compacité et… de dissipation thermique. Le X-M5 étant en effet très performant en vidéo, la dissipation thermique était, pour Fujifilm, plus importante que la stabilisation. Plus un capteur est défini, plus le flou de mouvement est perceptible : le choix d’un capteur de 26 Mpx est logique.
Les pinailleurs pourraient souligner qu’il existe également un capteur 26MP dans la 5ème génération de Fujifilm, le X-Trans 5 HS, HS signifiant haute vitesse (grande vitesse). A quoi nous objecterons que ce capteur coûte encore plus cher que la version 40 Mpx. Ce n’était donc pas une option.
Des rendus de films de dernière génération et un joystick
En usage photo, le X-M5 possède un atout de taille : son X-Processor de 5ème génération lui permet d’avoir tous les rendus argentiques des appareils photo plus haut de gamme. Aux côtés des classiques Velvia, Astia et autres Classic Chrome, le X-M5 peut également produire des JPEG en Eterna ou REALA ACE.
Outre les algorithmes de mise au point du X-Processor 5 (supérieur à la version 4), ces rendus JPEG sont loin d’être anecdotiques pour un tel boitier entrée de gamme. Ils sont la possibilité pour un public novice de proposer de beaux rendus couleurs avec du caractère sans passer par la case développement PC.
Et l’autre bonne nouvelle, c’est que Fujifilm a intégré une molette permettant de basculer entre plusieurs émulsions – certaines fixes, d’autres programmables.
On note enfin la présence d’un joystick. Si le joystick très pointu de Fujifilm n’est pas le plus confortable du marché, il a le mérite d’être là alors qu’il l’était déjà sur de nombreux appareils précédents.
Le vlogging à l’honneur
Les performances en burst ne sont donc pas au niveau des box plus chères, mais elles restent tout de même très respectables. La rafale mécanique est limitée à 8 ips (52 images consécutives en RAW + JPEG compressés) et elle monte même jusqu’à 20 ips en obturateur électronique (34 images consécutives en RAW + JPEG compressés). Il convient également de noter les modes de recadrage à 30/20/10 ips.
Si le X-M5 représente l’entrée de gamme de Fujifilm en matière d’hybrides, il est un segment où il est loin d’être au rabais : la vidéo. Si l’absence de stabilisation mécanique du capteur peut être une limitation – et incitera à privilégier les objectifs à stabilisation optique (OIS) – la fiche technique est plutôt alléchante. D’une part, une stabilisation électronique améliorée est incluse – pour un recadrage assez important de x1,32, mais c’est déjà tout.
Ensuite, avec un enregistrement full-capteur 6,2K (on parle d’open-gate dans le jargon). Mais pas seulement. Via la prise Micro HDMI (Type D), vous pourrez connecter un enregistreur externe et bénéficier du format vidéo BlackMagic RAW et Apple ProRes. Côté enregistrement interne, nous avons droit à du 6,2K open gate, ainsi qu’au 4K-DCI.
Même le son a été chouchouté avec trois microphones, dont deux cardioïdes et un bidirectionnel. Et comme si cela ne suffisait pas, en plus de la prise casque logée sur un côté de l’appareil, les ingénieurs de Fujifilm ont fait de la place à l’arrière/sur le dessus de l’appareil pour ajouter une prise microphone – oui, au format jack 3,5 mm.
Mieux encore, Fujifilm a pensé à des vloggers sérieux pour les durées d’enregistrement vidéo. A 25°C, il n’y a aucun problème de chauffe et la box pourra capturer plus d’une heure de vidéo sans pause. Mais à 40°C, pour dépasser les 20 minutes d’enregistrement (4K ou autres), le boîtier a été rendu compatible avec le (très cher) ventilateur Fan-001. Un appareil en option qui coûte toujours 199 €, mais qui permettra de dépasser la durée d’enregistrement en 4K à 40°C à Abu Dhabi. Avec le réchauffement climatique, c’est logique !
Derniers points du vlogging : une interface tactile adaptée et une option de cadrage vertical… Horizontal ! D’une part, les commandes tactiles ont été adaptées pour accéder rapidement aux options vidéo – réglages du microphone, priorité au suivi des produits, génération de flou d’arrière-plan, etc.
Mais en plus on note un mode 9h16 qui permet d’obtenir un cadrage vertical adapté aux formats smartphones des réseaux sociaux. Un mode qui est accessible lorsque l’appareil est tenu horizontalement et qui consiste à recadrer.
Prix et disponibilité
Disponible courant mois de novembre, le X-M5 devient donc la porte d’entrée vers l’univers des hybrides Fujifilm X avec capteur X-Trans, puisque le boîtier nu sera lancé à 899 €, en version noir ou argent.
Le kit comprenant le X-M5 et le Fujiinon XC15-45mmF3.5-5.6 OIS PZ sera lancé à 999 €. Un objectif aux qualités optiques moyennes, mais qui est à la fois léger (135 g), compact, optiquement stabilisé et équipé d’un zoom à moteur électrique adapté à la vidéo.