Windows 10 ne meurt VRAIMENT pas assez vite
La fin du support gratuit de Windows 10 interviendra désormais dans moins d’un an, le 14 octobre 2025. Le problème est que Microsoft ne semble pas s’écarter de cette échéance, alors que le système d’exploitation est encore largement utilisé. Les parts de marché diminuent un peu, mais pas assez vite si le rythme observé ces derniers mois se poursuit.
C’était il y a un peu plus de cinq mois. Numerama a souligné que Microsoft était confronté à un problème majeur : Windows 10 n’est pas en train de mourir. Sa part de marché était d’environ 68 % en mai 2024, soit un peu plus de deux ordinateurs Windows sur trois. Son successeur, Windows 11, était loin derrière, avec une part de marché inférieure à 30 %.
Cinq mois plus tard, les grands rapports de force n’ont pas sensiblement changé. Il y a certes une érosion que l’on constate dans les données fournies par le site Statcounter, l’une des références en la matière, mais celle-ci semble trop modeste pour inverser suffisamment la tendance d’ici octobre 2025. Or, c’est à ce moment-là que sera supporté Windows 10. finira.
Depuis avril 2024, on constate une baisse de la part de marché de Windows 10, qui tombe à 62,75 % en septembre — en moyenne, l’écart de baisse d’un mois à l’autre est de 1,43 points, avec des variations allant de 0,85 à 2,3. Même avec une fourchette haute, de 2,5 points de baisse par mois jusqu’en octobre 2025, cela sera insuffisant.
Dans ce scénario, Windows 10 détiendra toujours une part de marché de 30 % dans le secteur des OS Windows – elle atteindra même près de 43 % si l’on prend en compte la baisse moyenne de ces derniers mois. Cela pose problème quand on sait que la fin du support de Windows 10 signifie la fin des mises à jour et des correctifs de sécurité face aux vulnérabilités.
Windows 10 va-t-il devenir un problème de sécurité majeur ?
Sommes-nous collectivement en difficulté avec cette échéance, qui interviendra dans moins d’un an ? On sait que Microsoft a prévu un airbag de sécurité spécial, qui consistera à proposer, moyennant un abonnement payant, des mises à jour supplémentaires pendant trois années supplémentaires (soit jusqu’à fin 2028). Les prix augmenteront chaque année.
Cependant, le tarif final n’est pas encore connu et cette formule s’adresse principalement au secteur professionnel. Le mur est donc encore bien réel pour les particuliers, notamment pour ceux dont les PC ne sont pas compatibles avec Windows 11. Rien ne garantit toutefois que le matériel sera renouvelé dans les délais. De plus, il n’est pas recommandé de forcer l’installation sur un appareil incompatible.
Sauf évolution spectaculaire, mais incertaine, du rythme de réduction des parts de marché, qui reste encore très élevé, Microsoft pourrait être amené à revoir son plan de vol. Il pourrait notamment s’agir du retard de quelques mois par rapport à l’échéance du 15 octobre 2025, pour des raisons évidentes de cybersécurité.
Si les collaborateurs de l’entreprise y réfléchissent, rien n’a été annoncé en ce sens jusqu’à présent. Microsoft n’a peut-être pas intérêt à en parler trop tôt : si c’est une piste réellement étudiée, la présenter maintenant pourrait provoquer un ralentissement de la transition vers Windows 11. Après tout, pourquoi se précipiter si le support est étendu ?
Quoi qu’il en soit, c’est un problème qui risque de s’aggraver si rien ne change. Le sujet est, en tout cas, à prendre au sérieux. Dans un an, on risque de se retrouver avec une part importante, voire peut-être la majorité, des PC Windows qui ne bénéficieront subitement plus du moindre patch de sécurité, du fait de la politique du concepteur de l’OS.