Will Still, le nouvel entraîneur de Lens, a été présenté à la presse cet après-midi. Pour sa première conférence de presse, il est apparu, aux côtés de Pierre Dréossi, le manager général, très détendu, franc et drôle. Il semblait très enthousiaste à l’idée de rejoindre Lens. Le ton était donné dès le départ. « On m’a dit que c’était dégueulasse à Lens mais c’est Dubaï ! »
« Comment s’est passée votre arrivée ? »
Les premiers contacts ont eu lieu début juin. Ils voulaient m’envoyer en Angleterre mais je veux être patient, faire les bons choix au bon moment. C’est essentiel pour construire une carrière de 25-30 ans, et non de 3-4 ans. Et j’ai dit à l’entraîneur des gardiens de Reims que si je devais aller dans un club en France, j’aimerais aller à Lens. C’était une évidence, je n’ai jamais caché mes ambitions et mon amour pour les colonies. Je n’ai pas réfléchi très longtemps. Lens est une institution, une histoire incroyable. C’est le plus anglais des clubs français. Mon choix était donc logique. Ce n’est pas plus compliqué que ça.
Vous passez derrière Franck Haise. Pas facile ?
Je ne me comparerai jamais à Franck Haise. C’est une légende de Lens, du football français. J’aime le coach, sa personnalité. Je ne suis pas là pour le remplacer. Chapeau bas pour tout ce qu’il a accompli. Passer de la L2 à la C1, c’est impressionnant. Je veux simplement écrire un nouveau chapitre de l’histoire du club qui, je l’espère, sera long.
Quel style allez-vous prôner ?
Ce n’est pas loin de ce que faisait Franck, pas loin de ce que je faisais avec Reims. Je veux jouer avec une énorme intensité. Et cette équipe est pleine de qualités, d’individualité. Je vais m’appuyer dessus. Les fondations sont ici plus que solides.
C’est un lourd héritage…
Je ne me mets pas de pression. Je respecte ce qu’a fait Franck mais tout le monde est conscient que c’est la fin d’une belle histoire et l’ouverture d’un nouveau chapitre de ma personnalité qui dit parfois des choses folles. Je ne vais pas faire oublier ça aux gens. Nous allons essayer de continuer à faire vivre de belles émotions.
« Je n’ai que 31 ans, je vais faire des erreurs mais j’ai beaucoup appris au cours des 18 derniers mois, bons ou mauvais. »
Will Still, entraîneur du RC Lens
Votre personnalité vous joue-t-elle parfois des tours ?
Certaines de mes déclarations ont été sorties de leur contexte et on m’a donné l’image d’un gars que je ne suis pas du tout. Je suis juste normal. Je n’utilise pas de mots que je ne comprends pas. Et c’est aussi une des conditions de ma venue ici, j’en ai parlé au club. La communication fait partie de ce rôle de coach, je dois progresser. Je suis toujours Will, je ne vais pas changer mais j’ai besoin de soutien dans ce domaine. Je n’ai que 31 ans, je ferai des erreurs mais j’ai beaucoup appris ces 18 derniers mois, pour le meilleur ou pour le pire. Mais je ne me prendrai jamais pour quelqu’un d’autre.
C’est la première fois que tu retrouves tes deux frères…
C’est vraiment cool. C’est un privilège. Nico (Nicolas) travaillait avec moi à Reims, et je n’avais jamais travaillé avec Edward. Mais après discussions, on s’est rendu compte que c’était mieux de travailler ensemble et de ne pas chercher à se battre (rires). Mais nous sommes différents dans nos caractères. En fin de compte, nous n’avons pas besoin de nous parler. Ed sera adjoint numéro 1 et Nico 2 mais il n’y aura pas d’ordre en fait. Nous sommes très, très complémentaires dans nos différences. La seule chose que nous avons en commun avec Ed, c’est que nous sommes rousses. Et il est peut-être un peu plus joli que moi (rires). Là aussi, c’était une évidence de travailler ensemble. Nous avions prévu de nous retrouver pendant 2 ou 3 heures pour voir comment cela pouvait fonctionner et au bout de 20 minutes, tout était terminé. On savait ce qu’on voulait faire, on a quand même gagné la Coupe du Monde avec la Suède sur FIFA, il y a 14 ans, donc on est super ambitieux ! »
