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West Park 2024 : rendez-vous en octobre


Retour sur les différentes prestations qui ont eu lieu au festival Jazz à Vienne, notamment avec Jalen Ngonda et Ibrahim Maalouf.

A quelques heures du début des festivités, une tempête aussi éphémère que dense va s’abattre sur la cité iséroise. Pas de panique à bord, quelques répétitions et soundchecks reportés et tout rentrera dans l’ordre. On en a vu d’autres quand on en est à sa 43e édition. Rien à voir notamment avec le déluge qui, quelques jours plus tard, obligera les organisateurs à écourter la soirée Rhythm & Blues accueillant Rhoda Scott Et Jools Holland sur la scène du toujours impressionnant Théâtre antique, semblant défier la gravité avec ses travées dressées vers le ciel. Mais si le cru 2024 de Jazz à Vienne devait démarrer sur les chapeaux de roues, l’objectif aura été rapidement atteint avec une Ibrahim Maalouf bien décidé à faire briller sa foudre lorsqu’il s’agira de présenter son nouveau projet, « Les Trompettes de Michel-Ange », qu’il « emmène » sur la route depuis le printemps avant de le sortir en disque en septembre.

Lancé avec brio et suavité en première partie par les ambiances de guitare d’un Louis Mutate Mêlant volontiers jazz moderne et sonorités sud-américaines, le trompettiste aura une fois de plus prouvé qu’il n’avait pas son pareil pour embarquer le public dans ses ambitions festives et réitérer l’importance qu’il accorde à la transmission, notamment en faisant participer des élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon à sa prestation enfiévrée du soir. Ibrahim Maalouf aime parler de ses concerts comme d’une fête. Une fête musicale bien sûr, mais aussi une fête des sensations, des sentiments. Le mot sera tout sauf usurpé ce soir-là.

C’est pourtant une autre tornade qui embrase les berges du Rhône le lendemain, elle-même parfaitement propulsée au préalable par une Jalen Ngonda de plus en plus marquant à chaque sortie, à l’image de ce groove accrocheur sur « Didn’t I Fool You ? », mais surtout de cette reprise de « My Funny Valentine » qui en laisse plus d’un bouche bée. Mais c’est de Memphis que la tornade en question nous est venue tout droit. Nom de code : Trombone Shorty. Vienne, il l’avait découverte à 13 ans, en accompagnant Wynton Marsalis au sein du Lincoln Center Orchestra.

Un quart de siècle plus tard, il en a fait son jardin, semant allègrement jazz, funk, soul et rock pendant plus de deux heures, sans qu’on sache vraiment au final ce qu’il aurait fallu retenir en premier : un « Let’s Go Crazy » princier imposant avec ferveur ? Cette technique de respiration continue, certes pas récente mais toujours aussi spectaculaire quand elle s’exprime pendant de longues minutes ? Ce sens du spectaculaire permanent ? L’embarras du choix, donc.

Xavier Bonnet

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Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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