« Comment s’est passée la semaine qui a suivi l’élimination contre Reims (0-0, 9-10 aux t.a.a.) ? Ce ne sont pas des semaines que vous avez l’habitude de vivre.
Évidemment, c’était très difficile. Nous n’avons pas l’habitude d’être éliminés dès le premier tour de Coupe de France. Maintenant, je pense que c’est une très bonne opportunité pour le collectif, le groupe de réagir face au gros match qui nous attend ce week-end. (ce samedi contre le PSG). Nous allons montrer un autre visage car nous n’avons pas le choix. On ne peut plus recommencer, Reims, ça y est, c’est fini. Evidemment, on a tiré les leçons de ce match. Les paroles sont bonnes, les actes sont encore meilleurs, à nous de réagir collectivement dès samedi.
« Il y a eu des discussions entre nous pour remettre « le cadre » »
Comment est le moral de l’équipe ?
Le moral a été affecté, endommagé. Quand on joue à l’Olympique Lyonnais, on a l’habitude de jouer sur tous les tableaux jusqu’à la fin de la saison. Maintenant, le match est terminé. Nous savons très bien que nous n’avons pas mis tous les ingrédients nécessaires pour réussir ce tour. On aurait pu jouer trois heures, ça aurait été la même chose. En tant que sportif de haut niveau, vous avez des chutes, il y a des hauts et des bas. Quand on descend, il faut avoir la capacité de ne pas rester trop longtemps au sol. C’est une très bonne opportunité pour nous de rebondir. A nous de savoir ce que nous voulons pour la fin de saison.
Avez-vous eu besoin de plus de discussions cette semaine ?
Il faut pouvoir changer rapidement. C’était difficile. Il faut comprendre que notre vie quotidienne, c’est le football. On se lève, on mange, on dort foot. Evidemment, quand ça va bien, tout le monde arrive avec le « sourire ». Mais lorsqu’il y a une mauvaise performance, c’est comme si nous perdions un membre de notre famille. Il y a eu des discussions entre nous pour remettre « le cadre », pour redonner confiance. Si on n’a pas pu passer ce match, c’est parce qu’il nous a manqué des choses. Reims a joué son match. On ne peut pas s’en prendre à Reims, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. On ne peut pas rejouer ce match. Ce qui nous attend, c’est Paris. Nous nous concentrons là-dessus. Nous nous sommes remis au travail. Après une défaite, on fait plus, on se remet davantage en question. Nous n’avons pas le choix. En tant que sportif de haut niveau, c’est les montagnes russes. Je fais confiance au groupe, à mes coéquipiers. Nous avons les qualités. Maintenant, il s’agit de préparation et de détermination, de vouloir tout gagner et d’avoir cet état d’esprit lorsque vous entrez sur le terrain.
« Ce match est d’une importance capitale »
En cas de succès, vous pourriez presque valider l’importante première place pour la Coupe d’Europe ?
Ce match est d’une importance capitale. Quand on joue l’OL, il faut finir premier et remporter le plus de trophées possible. Nous irons à Paris ce week-end en étant conquérants, avec l’envie de gagner les trois points et de mettre de la distance entre Paris et nous. Ça va être un match difficile, mais après tout ce dont on vient de parler, c’est une bonne opportunité pour le groupe de pouvoir réagir. On se prépare bien, il y avait des sourires et de la joie hier à l’entraînement. Ça revient petit à petit. La détermination et la joie sont là. Nous allons avoir un gros match ce week-end.
On a le sentiment que la rivalité autour du match s’est apaisée ces dernières saisons. Fini les petites phrases pimentées avant vos rendez-vous. Est-ce aussi votre impression ?
Ça vous manque ? (rire) C’était plutôt chez eux, pas chez nous. Nous nous sommes toujours préparés de la même manière, quelle que soit l’équipe. Nous avons toujours respecté cette équipe, il y a toujours eu de très grands joueurs et c’est toujours le cas. La meilleure réponse sur le terrain. On peut parfois être attaqué dans la presse ou en personne par l’adversaire, il faut rester humble et concentré. Une fois que nous l’avons fait, nous pouvons nous exprimer. On l’a toujours fait par le passé et pour nous, je suis quelqu’un qui reste concentré, je réponds sur le terrain. »