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Le déficit public examiné en Conseil des ministres, la prévision du gouvernement « manque de crédibilité » selon le HCFP : Actualités

Le chemin s’annonce difficile : le gouvernement a présenté mercredi en Conseil des ministres son programme de stabilité contenant ses prévisions de réduction du déficit d’ici 2027, une trajectoire qui manquerait de « crédibilité » et de « cohérence », selon le Haut Conseil des finances publiques. (HCFP).

Le « PSTAB », comme l’appellent les spécialistes, définit pour Bruxelles la manière dont la France entend ramener le déficit public en dessous de 3 % du PIB, sous peine de sanctions financières. Il prévoit un redressement du déficit à 5,1% en 2024, 4,1% en 2025, 3,6% en 2026 et enfin 2,9% en 2027.

« Le rétablissement de nos comptes publics passe par la maîtrise des dépenses publiques, qui augmenteraient de +0,6% en volume hors urgence et relance en moyenne annuelle sur la période 2023-2027 », explique le document présenté mercredi en Conseil des ministres.

Cet effort budgétaire, qui représente 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2024 puis 20 milliards supplémentaires en 2025, « sera réparti entre les administrations publiques centrales, la Sécurité sociale, les collectivités territoriales et les opérateurs de l’Etat ».

Réduire le déficit en dessous de 3% du PIB d’ici 2027 constitue un objectif « réaliste et ambitieux », estime l’exécutif du PSTAB. Ce n’est ni l’avis du FMI, qui anticipe mercredi un déficit de 4,3% pour la France en 2027, ni celui du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), qui estime mercredi que le PSTAB manque de « crédibilité » et de « cohérence ». ».

– Une croissance « surévaluée » –

Si la « pente » de réduction du déficit « était déjà forte » avant le dérapage budgétaire de 2023, « elle est désormais beaucoup plus raide, presque abrupte », a prévenu mercredi après-midi Pierre Moscovici, président du HCFP, devant la commission des Finances de l’Assemblée.

« Compte tenu de la dégradation des prévisions de finances publiques en 2023 et 2024 », l’avis de l’organisme indépendant précise qu’un retour du déficit en dessous de 3 % du PIB « nécessiterait un ajustement structurel massif » de « 2,2 points de PIB sur quatre ans ».

Cependant, la documentation d’un tel effort, « jamais réalisé dans le passé », reste « à ce stade incomplet » et « sa réalisation suppose la mise en place d’une gouvernance rigoureuse, impliquant tous les acteurs concernés (l’Etat, les collectivités territoriales et la Sécurité sociale). ), qui n’est pas solidaire aujourd’hui », affirme le HCFP.

« Cette prévision manque également de cohérence », prévient l’institution, car « la mise en œuvre de l’ajustement structurel prévu pèsera nécessairement (…) sur l’activité économique », de sorte que « les prévisions de croissance élevée du gouvernement » apparaissent « peu cohérentes ». avec l’ampleur de cet ajustement ».

Dans le PSTAB, le gouvernement confirme prévoir une croissance de 1,0% en 2024, portée par la « consommation des ménages » et le « commerce extérieur », « notamment dans l’aéronautique ». L’exécutif table alors sur une croissance de 1,4% en 2025, 1,7% en 2026 et 1,8% en 2027.

Si la prévision pour 2024 « n’est pas hors de portée », bien que « optimiste », la trajectoire globale de croissance sur la période 2024-2027 est « surestimée », estime le HCFP.

– « Personne n’y croit » –

« Si nous souhaitons restaurer des finances publiques saines, nous avons besoin d’un discours de vérité », a insisté M. Moscovici auprès des députés.

Par ailleurs, le président de la Cour des comptes a estimé que la réduction du déficit n’était pas compatible avec les promesses de baisses d’impôts, notamment pour les classes moyennes en 2025. « Nous n’avons pas les moyens de faire des « baisses sèches d’impôts », a-t-il déclaré. « Il faut absolument qu’elles soient compensées par des économies supplémentaires », a-t-il affirmé.

Le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, qui sera mercredi juste après M. Moscovici sur le gril de la commission des finances, devrait tenter de défendre la faisabilité du programme de réduction du déficit.

« Tous les analystes savent que dans deux ans nous ne parviendrons pas à réduire le déficit à ce point », a déjà estimé ce matin le président de la Commission Éric Coquerel (LFI) lors d’une conférence de presse. , accusant le gouvernement d’« utiliser les mêmes recettes qui nous ont mis dans cette impasse ».

Les ministres de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire et Thomas Cazenave débattront à nouveau du PSTAB le 29 avril à l’Assemblée nationale et le 30 avril au Sénat, quelques jours après la décision très attendue des agences de notation Fitch et Moody’s concernant le souverain. classement de la France, prévu le 26 avril.

publié le 17 avril à 18h18, AFP

Ray Richard

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