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Wauquiez et Darmanin finalement déboutés ? Le casse-tête des ministres


Wauquiez et Darmanin finalement déboutés ? Le casse-tête des ministres

Michel Barnier a promis de nommer son gouvernement dans la semaine, sans donner plus de détails. Le casting des ministres est en cours de finalisation, mais si des poids lourds de la droite et des ministres démissionnaires semblaient promis à une nomination, ils ne sont plus sûrs de gouverner.

L’essentiel

  • Le gouvernement de Barnier n’a toujours pas été nommé, mais le Premier ministre a promis de former son équipe de ministres dans la semaine, avant le 22 septembre.
  • Michel Barnier doit former un gouvernement de « rassemblement », mais son exécutif risque de pencher à droite, faute de volontaires à gauche pour rejoindre l’équipe ministérielle. Les forces de la coalition présidentielle qui devraient rejoindre le gouvernement mettent en garde contre un nombre trop important de ministres LR.
  • Les Républicains lorgnent de nombreux ministères, notamment régaliens, alors qu’ils ne comptent que 47 députés à l’Assemblée. Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau visent l’Intérieur et sont également évoqués pour la Justice ou l’Economie, mais leurs ambitions pourraient ne pas être satisfaites selon les informations de l’AFP. Politique.
  • Plusieurs ministres démissionnaires sont également prêts à réintégrer le gouvernement Barnier. Certains seraient bien placés pour rester tout en changeant de poste, comme Rachida Dati ou Sébastien Lecornu. Gérald Darmanin, qui aurait les Affaires étrangères en ligne de mire, n’est plus aussi sûr d’être reconduit. Le Premier ministre semble tenté par un renouvellement quasi total.

En direct

09:46 – Les poids lourds de LR mis à l’écart du gouvernement Barnier ?

De nombreux députés et sénateurs LR se portent volontaires ou sont considérés comme de potentiels futurs ministres. Deux poids lourds du parti de droite sont notamment en tête : Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, respectivement présidents du groupe des députés LR et du groupe des sénateurs LR dans les chambres du Parlement. Mais les deux hommes, qui visent tous deux le ministère de l’Intérieur, pourraient finalement être absents du gouvernement Barnier selon les informations de l’AFP. PolitiqueConsidérés comme trop à droite par certains au sein de la coalition présidentielle, les deux hommes politiques souhaitant prendre la tête de ministères régaliens mèneraient une politique trop dure selon plusieurs commentateurs. Le Premier ministre, issu de LR mais devant s’assurer du soutien d’une majorité, pourrait choisir des profils moins à droite.

09:39 – Un gouvernement Barnier nommé cette semaine, mais quand ?

Le gouvernement de Michel Barnier devrait être connu dans la semaine, mais le Premier ministre n’a pas précisé de date. L’annonce interviendra-t-elle en début de semaine ou faudra-t-il attendre encore plusieurs jours ? La Tribune du dimanche On misait plutôt sur une nomination en fin de semaine. Alors que les rumeurs sur le casting ont encore évolué, la composition du gouvernement Barnier ne semble toujours pas arrêtée.

Apprendre encore plus

En tant que Premier ministre, Michel Barnier est désormais chargé de nommer un gouvernement « rassembleur », selon la déclaration de l’Elysée dans son communiqué du 5 septembre. Une mission qui s’annonce difficile, car le nouvel occupant de Matignon ne fait pas l’unanimité. S’il plaît à la droite et à une grande partie de la coalition présidentielle, son profil, jugé trop à droite, rend sceptique l’aile gauche de la Macronie et suscite la colère des forces du Nouveau Front populaire (NFP), qui promettent déjà de le censurer. Quant au Rassemblement national (RN), il assure juger le gouvernement et la future politique de Michel Barnier « sur la base d’éléments concrets » en ne votant pas automatiquement une motion de censure, mais en se réservant le droit de le faire en cas de mécontentement. Cette position d’arbitre occupée par le RN renforce encore le rejet de Michel Barnier par la gauche, qui pointe des connexions entre Emmanuel Macron et l’extrême droite.

Qui peut être nommé ministre ?

Le gouvernement Barnier doit, selon les souhaits du Premier ministre, représenter les différents partis politiques de la droite à la gauche. « Il faut ouvrir la porte et ouvrir la table à ceux qui le veulent » a-t-il déclaré vendredi 6 septembre lors de ses premières consultations. Mais les premiers échanges du locataire de Matignon se font surtout avec la droite du parti Les Républicains (LR) et la coalition présidentielle. Selon ses conseillers, Michel Barnier discute aussi avec la gauche mais ils ne précisent pas avec qui. Reste qu’il y a plus de volontaires pour devenir ministres à droite et au centre qu’à gauche où de nombreux noms ont fermé la porte.

► Les candidats ministériels du LR

Plusieurs sont cités comme volontaires ou comme options possibles. Deux noms reviennent avec plus d’insistance : celui de Bruno Retailleaule président du groupe sénatorial LR, et celui de Laurent Wauquiezprésident du groupe LR à l’Assemblée. Tous deux seraient pressentis pour l’Intérieur, mais leur profil très à droite inquiéterait une partie du parti de Macron. Toujours selon Le Point, l’ancien directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenardseraient ajoutés à la liste des options. A noter que les deux LR sont également mentionnés pour l’Economie ou la Justice.

D’autres noms sont également mentionnés : Annie Genevard (secrétaire général de LR) pour l’Éducation nationale, Olivier Marleix (ancien président du groupe LR à l’Assemblée), Philippe Juvin (député des Hauts-de-Seine) dont on parle à chaque remaniement du ministère de la Santé, David Lisnard (Maire de Cannes et Président de l’Association des Maires de France) et Xavier Bertrand (président des Hauts-de-France) autrefois envisagé pour Matignon, Virginie Duby-Muller (député de Savoie), François Cornut-Gentille (ancien député et proche du Premier ministre) ou encore Julien Dive (Député de l’Aisne). L’ancien député LR connu pour être la figure d’une droite plus sociale Aurélien Pradié est également mentionné par Le Point.

► Les candidats ministériels de la coalition présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons)

La nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement a été saluée par les élus du parti pro-Philippe Horizons, ainsi que par une partie du MoDem. Les deux partis espèrent voir certains des leurs nommés ministres, certains en sont même convaincus, à l’image du député MoDem du Loiret Richard Ramos, qui a assuré BFMTV que son parti « reviendra au gouvernement ». Si aucun nom précis d’élus MoDem ne circule, ceux des Philippistes Naïma Moutchou Et Claude Malhuret sont avancés par Le Point. Au sein du parti d’Emmanuel Macron, le choix de Michel Barnier divise l’aile gauche et l’aile droite et cela se ressent au niveau des volontaires. Les macronistes de gauche, s’ils ne sont pas fermés, seront plus difficiles à convaincre. Quand d’autres comme Karl Olive (député des Yvelines) disent qu’ils sont bénévoles.

► Ministres qui pourraient être reconduits dans leurs fonctions

Au sein du parti présidentiel, c’est du côté des ministres démissionnaires qu’il y a le plus de volontaires pour être nommés ministres dans un gouvernement Barnier. Là encore, ce sont ceux qui ont un passé plus ou moins lointain avec la droite qui sont en première ligne : Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarité) ou Aurore Bergé (Égalité entre les hommes et les femmes). Il y a aussi ceux qui, en plus d’être bénévoles, sont également soutenus par le chef de l’État, comme Rachida Dati (Culture) qui est mentionné pour le porte-parole ou Sébastien Lecornu (Défense) et Gérald Darmanin (Intérieur). Les deux derniers pourraient atterrir (ou rester) à la tête des ministères relevant du domaine réservé du président de la République : Sébastien Lecornu serait donc susceptible d’être maintenu dans ses fonctions et Gérald Darmanin pourrait s’installer au Quai d’Orsay pour s’occuper des Affaires étrangères selon plusieurs sources. Mais leur maintien n’est pas si certain car, selon Le Point, la Défense a été proposée, et déclinée, par Élisabeth Borne, tandis que pour le Quai d’Orsay, l’homme de gauche Hubert Védrine serait en lice.

Moins nombreux, certains ministres sans lien avec la droite souhaitent également rester, comme Guillaume Kasbarian (Logement) et Nicole Belloubet (Education). Ensuite, il y a les ministres qui s’apprêtent à partir et qui refusent de participer au gouvernement Barnier soit que ce soit sous la houlette du RN comme l’indique Roland Lescure (Industrie) soit par souci de respect des Français qui ont demandé une alternance politique selon Agnès Pannier-Runacher (Agriculture et souveraineté alimentaire).

► Ministres potentiels de gauche

Le casting des futurs ministres sera plus difficile à gauche et pour cause : le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et les écologistes ont tous refusé, par la voix de leurs dirigeants respectifs, de participer à un gouvernement Barnier. Les membres de La France insoumise (LFI) partagent la même position, mais ne devraient pas être sollicités pour rejoindre le gouvernement sauf surprise. Plusieurs refus ont également été exprimés par des socialistes réfractaires au NFP comme Hélène Geoffroy (maire de Vaulx-en-Velin) ou Nicolas Mayer-Rossignol (maire de Rouen). Le Premier ministre a cependant eu des discussions avec la gauche et en envisage d’autres, mais ce sont des personnalités extérieures aux partis précités qui sont approchées ou d’anciens ministres qui ne sont plus en première ligne. Bernard Cazeneuve, ancien candidat à Matignon, a été approché mais a refusé toute nomination. Les hypothèses Jean-Marc Ayrault Et Manuel Valls sont à l’étude selon Politique.

Les candidats ministériels de gauche pourraient avoir des profils plus techniques, plus que politiques. Le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et ancien député socialiste, Didier Migaud, également pressenti à Matignon avant la nomination de Michel Barnier, a été pressenti pour devenir ministre de l’Economie selon PolitiqueMais l’hypothèse serait mise à mal par les conditions posées par le candidat à Bercy.

Quand le gouvernement Barnier sera-t-il nommé ?

La nomination du gouvernement est attendue dans la semaine du 16 septembre, selon le délai fixé par Michel Barnier lors de son déplacement à Reims, lors de la journée parlementaire Horizons, mercredi 11 septembre. Le Premier ministre, s’il s’en tient aux dates fixées, aura mis entre 10 jours et deux semaines pour former son gouvernement, après de nombreuses consultations. « Former un gouvernement dans ces conditions demandera beaucoup de réflexion » et risque de « prendre un certain temps », a expliqué le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, Laurent Marcangeli, sur Public Sénat le 10 septembre.

Michel Barnier n’a d’autre choix que de nommer le gouvernement dans les prochains jours ou au moins avant la fin du mois. Et pour cause, Michel Barnier a prévu de prononcer son discours de politique générale « début octobre », et son gouvernement devra être nommé avant son discours devant l’Assemblée. Le vote du budget 2025 est d’ailleurs une urgence absolue pour le Premier ministre Michel Barnier dans une Assemblée fracturée. Le projet de loi de finances doit être déposé au plus tard le 1er octobre, ce qui oblige Michel Barnier à accélérer sur ce dossier et de facto, sur la composition de son gouvernement.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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