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Washington promet une réponse « ferme » à l’implication nord-coréenne dans la guerre en Ukraine

Washington promet une réponse « ferme » à l’implication nord-coréenne dans la guerre en Ukraine
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken expire au siège de l’OTAN à Bruxelles le 13 novembre 2024 (NICOLAS TUCAT / POOL/AFP)

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a promis mercredi une réponse « ferme » à l’implication de la Corée du Nord aux côtés de la Russie dans la guerre en Ukraine, et a appelé les Européens à serrer les rangs pour accélérer l’aide à Kiev, sans toutefois annoncer de progrès concrets.

M. Blinken a effectué une visite éclair de moins de 24 heures à Bruxelles sur fond d’inquiétudes de la part de l’Ukraine et de nombreuses capitales du Vieux Continent quant à la pérennité du soutien à Kiev après la réélection de Donald Trump, à laquelle s’ajoute une crise politique en Allemagne.

« Les forces nord-coréennes se sont engagées dans la bataille et, désormais, littéralement dans le combat : ce nouvel élément exige une réponse ferme et elle le sera », a déclaré le chef de la diplomatie américaine à la presse, aux côtés du secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.

« Il s’agit d’une évolution profondément et incroyablement dangereuse », a-t-il ajouté, sans préciser comment les États-Unis et leurs alliés envisageaient de réagir.

Les États-Unis ont confirmé que les troupes nord-coréennes sont engagées dans des opérations de combat dans la région russe de Koursk, dont une petite partie est occupée par les forces ukrainiennes.

Et il ne s’agit pas uniquement de la Corée du Nord, a déclaré M. Rutte. La Chine aide la Russie dans son « effort de guerre » contre l’Ukraine et l’Iran lui fournit des armes, payées par Moscou, « ce qui aide l’Iran à poursuivre ses efforts de déstabilisation du Moyen-Orient et même au-delà », a-t-il souligné, appelant à une augmentation des efforts de guerre contre l’Ukraine. Dépenses de défense européennes.

Antony Blinken, dont les jours sont comptés à la tête de la diplomatie américaine, a également insisté sur le fait que l’administration Biden sortante avait l’intention de dépenser « chaque dollar à notre disposition » pour accélérer l’acheminement de l’aide à l’Ukraine d’ici la fin de son mandat, et a exhorté les Européens à « partager le fardeau ».

« Nous comptons sur les Européens et d’autres pour soutenir fermement l’Ukraine », a-t-il déclaré, citant l’envoi de véhicules blindés, de munitions pour armes légères et de défense aérienne.

Après sa visite au siège de l’Otan, Antony Blinken s’est entretenu avec son homologue ukrainien Andriï Sybiga, qui a encouragé les alliés à « accélérer certaines prises de décision cruciales », notamment en matière de défense aérienne. « La défense de l’Ukraine ne peut pas être mise sur pause », a-t-il insisté.

M. Blinken a également rencontré Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, et à huis clos Kaja Kallas, qui doit lui succéder dans quelques semaines.

– « Plus agressif » –

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky serre la main de son homologue américain Joe Biden le 25 septembre 2024 à New York
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky serre la main de son homologue américain Joe Biden, le 25 septembre 2024 à New York (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP/Archives)

Donald Trump, qui reviendra à la Maison Blanche le 20 janvier, entretient des doutes sur ce qu’il fera à l’égard de l’Ukraine. Mais il remet en question les dizaines de milliards de dollars dépensés par Washington pour l’Ukraine – plus de 60 milliards de dollars d’aide militaire depuis l’invasion russe en février 2022.

Selon la presse américaine, il viserait le sénateur républicain Marco Rubio comme prochain secrétaire d’État. Ce dernier a dénoncé le financement d’une « impasse » en Ukraine et a appelé à la fin de la guerre.

En attendant, le président sortant Joe Biden cherche à accélérer l’acheminement de l’aide militaire à l’Ukraine et à continuer de mettre en place des mécanismes pour que les Européens puissent prendre le relais.

L’OTAN s’est déjà vu confier la coordination de l’aide militaire à l’Ukraine, auparavant fournie uniquement par les Américains.

De l’enveloppe votée au printemps par le Congrès américain, il reste environ 9,2 milliards de dollars à allouer, dont 7,1 milliards à puiser dans les stocks d’armes américains et 2,1 milliards pour financer des contrats d’achat. achat d’armes, selon le Pentagone.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’adresse à la presse au siège de l’OTAN à Bruxelles, le 13 novembre 2024 (NICOLAS TUCAT / POOL/AFP)

M. Blinken s’est en revanche abstenu de répondre à une demande de longue date des Ukrainiens, à savoir la possibilité d’utiliser des missiles à longue portée livrés par les alliés pour attaquer en profondeur sur le territoire russe.

« Au fond, il s’agissait de faire encore la même chose, mais de manière plus agressive, pendant le reste du mandat de M. Biden », a résumé un diplomate de l’Otan après la réunion.

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