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Washington craint des attaques imminentes, Téhéran rejette les appels à la retenue – Libération

La guerre entre le Hamas et Israëlcas

Après l’assassinat sur son sol fin juillet du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, qu’elle attribue à Israël, la République islamique se dit « déterminée à défendre sa souveraineté », malgré les appels à la désescalade lancés par les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux.

« La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté (…) et elle ne demande à personne la permission d’utiliser ses droits légitimes. » Par la voix de son porte-parole des Affaires étrangères, Nasser Kanani, l’Iran a rejeté mardi l’appel des pays occidentaux à abandonner ses menaces contre Israël, que Téhéran accuse de l’assassinat sur son sol du chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh. « Une telle demande manque de logique politique, est totalement contraire aux principes et aux règles du droit international et constitue un soutien » à Israël, a ajouté Nasser Kanani dans un communiqué. Il a dénoncé une déclaration qui ne tient pas compte « aucune objection aux crimes internationaux du régime sioniste », mais « appelle l’Iran sans impudence à ne pas agir de manière dissuasive » contre un État « qui a violé sa souveraineté ».

La veille, les États-Unis avaient estimé que l’Iran pourrait lancer « cette semaine » un « série d’attaques importantes » contre l’État hébreu. Washington « partage l’inquiétude » La réponse d’Israël à une attaque imminente de la République islamique et de ses alliés dans la région, a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. La question a été évoquée lors d’une réunion entre le président américain Joe Biden et les dirigeants de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de la Grande-Bretagne lundi. Tous ont appelé l’Iran, dans un communiqué conjoint publié plus tard, à « abandonner » à une attaque qui aurait « de graves conséquences » pour la sécurité régionale.

« L’Iran ne cédera jamais à la pression »

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont tous deux appelé à une désescalade des tensions lors d’entretiens téléphoniques avec le président iranien Massoud Pezeshkian. La Maison Blanche a prévenu qu’en cas d’attaque, « Cela pourrait certainement avoir un impact sur les discussions » Un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, accompagné de la libération des otages israéliens détenus dans la bande, est prévu jeudi. Lors d’un appel avec le Premier ministre irakien, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a réitéré « L’importance de la responsabilité de l’Irak de protéger la coalition internationale contre les attaques des milices soutenues par l’Iran. L’Iran ne cédera jamais à la pression, aux sanctions et à la coercition, mais considère qu’il a le droit de répondre aux agresseurs conformément aux normes internationales. » Le président iranien avait déjà répondu, selon un communiqué publié par l’agence officielle IRNA suite à la conversation téléphonique avec le dirigeant allemand.

L’Iran et ses alliés ont menacé Israël d’une riposte armée après l’assassinat à Téhéran le 31 juillet du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et la mort la veille du chef militaire du Hezbollah Fouad Shokr, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth. En avril, la République islamique avait déjà lancé une attaque inédite de drones et de missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas, attribuée à Israël. Les tensions sont également très vives au Liban, après des mois d’échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise entre le puissant mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas, et l’armée israélienne. Cette dernière poursuit son offensive dans la bande de Gaza, qui a fait près de 40.000 morts palestiniens depuis octobre, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas. Washington a renforcé ces derniers jours sa présence militaire au Moyen-Orient.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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