Le week-end devait être calme après la chute de Wall Street enregistrée vendredi 2 août, déclenchée par des chiffres de l’emploi américains décevants. Jusqu’à ce que Berkshire Hathaway, la firme de l’investisseur de génie Warren Buffett, annonce ses résultats du second semestre.
Elle est la seule à le faire un samedi, et elle a lâché une bombe samedi 3 août : la société a liquidé la moitié de ses actions Apple au deuxième trimestre, pour un montant de 76 milliards de dollars. Au fur et à mesure que ces actions ont augmenté au deuxième trimestre, leur valeur en portefeuille est passée de 135 milliards à 84 milliards de dollars. En ajoutant des ventes d’actions Bank Of America pour 3,8 milliards de dollars compensées par quelques achats, Warren Buffett, 93 ans, a donc vendu pour plus de 75 milliards de dollars d’actions. Il se retrouve à la tête d’un immense pot de trésorerie : 277 milliards de dollars, soit un quart de ses actifs.
Le mouvement est significatif. Il met fin à une stratégie d’investissement massif dans Apple entamée en 2016. Le « sage d’Omaha » n’avait pas l’habitude d’investir dans la technologie, disant ne pas la comprendre. Il a changé d’avis face à la domination écrasante d’Apple et à ses marges astronomiques. M. Buffett a toujours investi dans des secteurs à très forte marge, dans des marques quasiment imprenables en position concurrentielle dominante, qu’il s’agisse de Coca-Cola, d’American Express ou des compagnies d’assurance.
Apple s’inscrivait dans cette case et le choix fut couronné de succès, la valeur de l’action de la firme à la pomme ayant été multipliée par neuf depuis le premier investissement de Berkshire Hathaway. Lors de son assemblée générale annuelle en mai, M. Buffett avait indiqué qu’il se séparerait d’une partie de ses actions Apple, indiquant le risque fiscal : il est possible que la prochaine administration augmente la fiscalité du capital, compte tenu du déficit budgétaire américain abyssal.
L’explication n’est toutefois pas suffisamment convaincante. Trois hypothèses ont été avancées : Warren Buffett ne veut pas avoir un portefeuille trop concentré sur une seule valeur – Apple représente toujours 30 % de Berkshire. Il a moins confiance dans la stratégie de Tim Cook, le patron d’Apple, l’entreprise ayant pris du retard dans l’intelligence artificielle et restant très exposée à la Chine. Les malheurs d’Apple, qui a présenté de bons résultats cette semaine, doivent cependant être relativisés : l’entreprise a retrouvé son titre de première capitalisation mondiale, devant Microsoft et Nvidia, avec une valeur boursière de 3 350 milliards de dollars.
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