Warner Music renonce à acheter le français Believe
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Warner Music renonce à acheter le français Believe

Warner Music renonce à acheter le français Believe
Warner se positionnait pour racheter le groupe français Believe, spécialisé dans la distribution musicale.
STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le groupe s’était positionné pour racheter l’entreprise française spécialisée dans la distribution musicale, mais fait face à une révolte du syndicat des producteurs et distributeurs indépendants.

Le géant Warner Music Group (WMG) a décidé, « après mûre réflexion, (…) ne pas présenter d’offre ferme » rachat du groupe français spécialisé dans la distribution musicale Believe, a-t-il annoncé dans un communiqué ce samedi 6 avril. Le comité ad hoc, mis en place par le conseil d’administration de Believe après une première offre d’achat par un consortium dirigé par son patron Denis Ladegaillerie , « pris note » de cette décision, a-t-il indiqué dans un deuxième communiqué.

Ce comité « examinera la situation avec toutes les parties intéressées (dont le consortium composé d’EQT, TCV et Denis Ladegaillerie, ainsi que les actionnaires historiques de Believe) afin de déterminer les prochaines étapes relatives à l’évolution possible du contrôle de la société, et informera le marché en conséquence ».

Inquiétude de l’UPFI

Début mars, la major avait manifesté son intérêt pour cette société spécialisée dans l’accompagnement des artistes et labels indépendants, fondée en 2005 et cotée en Bourse mi-2021. Le conseil d’administration de Believe avait invité WMG à soumettre une offre formelle avant le 7 avril. Mais le syndicat des producteurs et distributeurs indépendants UPFI s’inquiétait « conséquences destructrices » d’une telle mainmise sur l’emploi et la création.

Dévoilée en février, l’offre du consortium de Denis Ladegaillerie et des fonds TCV et EQT propose un rachat au prix de 15 euros par action, valorisant l’entreprise à environ 1,5 milliard d’euros, et le retrait de Believe de la bourse. (ce à quoi s’est opposé un actionnaire, le gestionnaire d’actifs Sycomore AM). Mais cette offre n’a pas été faite dans les règles, selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui doit approuver toute offre publique d’achat (OPA) sur la place financière de Paris.

Le consortium avait en effet renoncé fin février à obtenir l’avis motivé du conseil d’administration de Believe, estimant que l’offre était « dans l’intérêt déclaré de l’entreprise ».

En renonçant à cette condition suspensive, le consortium, qui avait connaissance de l’offre concurrente de WMG, non encore publique, « s’est octroyé un avantage décisif dans le succès de son offre », a estimé le gendarme des marchés financiers. Believe a été cotée en bourse au prix de 19,50 euros par action.

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