Waly Dia s’en prend à Sibyle Veil, patronne de Radio France, dans « Le Grand Dimanche Soir »
Instagram Waly Dia
Waly Dia sur France Inter le 2 juin 2024 s’en est pris à Sibyle Veil, la patronne de Radio France.
MEDIA – C’est juste un de plus « un demi-grand dimanche soir », comme l’a reconnu Charline Vanhoenacker. Le comédien et présentateur de l’émission Le grand dimanche soir sur France Inter était présent à l’antenne ce dimanche 2 juin, mais avec seulement quatre chroniqueurs. Parmi eux Waly Dia, qui s’en est pris à la patronne de Radio France Sibyle Veil.
« Dimanche dernier, j’ai dit qu’on roulait sur les jantes. Aujourd’hui, nous sommes sur le pare-chocs arrière », » a plaisanté Charline Vanhoenacker lors de son éditorial d’introduction. L’humoriste belge a en effet peu à peu perdu ses compagnons, un grand nombre d’entre eux ayant décidé de ne plus venir protester contre la suspension de Guillaume Meurice.
Ce dernier a été convoqué devant une commission disciplinaire en raison de sa plaisanterie sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu’il a comparé à « une sorte de nazi sans prépuce ». Il a fait cette plaisanterie quelques semaines seulement après les attentats du Hamas du 7 octobre, et il l’a répétée fin avril, ce qui a entraîné son retrait des ondes.
La colère de Waly Dia
Cette procédure disciplinaire a provoqué la colère de nombreux comédiens dont Waly Dia. Ce dernier, qui n’était pas intervenu dans Le grand dimanche soir Depuis plusieurs semaines, il a explosé sa colère dans son sketch. « La dernière fois que je suis venu, on a appris que l’émission avait gagné 50 % d’audience. Un mois plus tard, je reviens, on a 50% de show en moins. C’est la seule émission où plus ça marche, moins on l’entend. » il a commencé. Le grand dimanche soir a en effet été raccourcie d’une heure en raison de nombreuses absences.
« Meurice est l’humoriste dont on parle le plus en ce moment. Pourtant, il y a des comédiens accusés de viol, mais c’est de lui qu’on parle… »a-t-il poursuivi en faisant référence à Seb Mellia, visé par deux enquêtes pour viol.
Et il dénonce : « En France, si vous faites l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre, vous pouvez être invité à un journal télévisé. En revanche, si vous faites une blague sur ce criminel de guerre, vous êtes banni de la radio. » Benjamin Netanyahu, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, était l’invité de la chaîne LCI jeudi dernier.
« Son plan est de nous libérer »
A ce stade de sa chronique, l’humoriste décide de s’en prendre directement à la direction de la radio, qui s’en prend à son confrère alors même que la justice a rejeté les plaintes déposées pour « provocation à la haine » : « Pourquoi Sibyle Veil, la présidente de Radio France, radio d’État, décide de ne pas tenir compte d’une décision de justice. Après j’ai vu que pendant trois ans, elle avait été conseillère de Nicolas Sarkozy… »
Si plusieurs comédiens ont décidé de boycotter l’émission en soutien à Guillaume Meurice, comme Aymeric Lompret, Giedré et Laelia Véron, Waly Dia a également défendu sa présence : « Le plan de la dame est de nous écarter, donc je ne sais pas si partir est la bonne stratégie si vous voulez énerver la direction. » Continuez ensuite : « Il y a la fusion de l’audiovisuel public donc elle doit garder son poste, être bien vue par l’étage du dessus, en l’occurrence par Rachida Dati. »
« J’en ai marre de me faire chier par des énarques serviles qui ne veulent rien faire de productif une fois sortis de leur école de faiseurs de nuisibles. Donc si vous voulez que j’arrête de japper dans ce micro, vous devrez venir le retirer. » a-t-il terminé en faisant référence à l’ENA, à l’école fréquentée par Sibyle Veil et à la période durant laquelle elle était amie avec Emmanuel Macron. Charline Vanhoenacker a conclu avec les mots justes : « Le message est passé. »
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