En raison du jour férié, les volumes d’échanges sont au ralenti jeudi à la Bourse de Paris, avec moins de 500 millions d’euros ayant été échangés en début d’après-midi sur le CAC 40. Mais l’indice peut compter sur les marchés américains, en hausse sous l’effet de données statistiquement favorables et de bonnes publications d’entreprises. Il progresse encore de 1,37%, à 7.432,81 points, doublant les mises observées sur les deux derniers jours.
Cisco Systems a bondi de près de 10% après avoir annoncé des bénéfices et des revenus meilleurs que prévu au quatrième trimestre et des réductions d’effectifs à l’échelle mondiale. Walmart a grimpé de 7% après avoir également dépassé les estimations des analystes pour le deuxième trimestre et relevé ses perspectives pour l’ensemble de l’année, le plus grand détaillant alimentaire au monde ayant enregistré des dépenses stables, contrairement à Home Depot il y a deux jours. Enfin, Nike a progressé de près de 4% en réponse à l’acquisition d’une participation dans le fabricant de vêtements de sport par l’investisseur activiste milliardaire Bill Ackman. Un peu plus de 3 millions d’actions Nike ont été acquises au deuxième trimestre.
Les investisseurs attendaient également deux statistiques importantes en début d’après-midi, à savoir les ventes au détail de juillet et les inscriptions hebdomadaires au chômage. Les premières étaient largement au rendez-vous, en forte hausse de 1% contre un maigre +0,1% attendu et après la hausse de 0,4% en juin. Ne pariez pas contre le consommateur américaina immédiatement réagi le cabinet Capital Economics, Il semble désormais probable que la croissance globale de la consommation s’est accélérée le mois dernier et que notre estimation de la croissance du PIB au troisième trimestre soit plus proche de 2 % en rythme annualisé, contre 1,7 % auparavant. »
Les inscriptions au chômage ont grimpé à 227.000, contre 235.000 anticipées et après 233.000 la semaine précédente. De bons chiffres sur fond de ralentissement de l’inflation qui confirment, pour l’instant, le scénario d’un premier pivot monétaire de la Fed lors de la réunion de septembre. A Wall Street, ce cocktail de nouvelles favorables a fait grimper le Dow Jones de 1,15%, le S&P 500 de 0,95% et le Nasdaq Composite de 1,27%.
Quant à l’ampleur du mouvement, l’outil Fedwatch développé par CME Group à partir des contrats à terme sur les fonds fédéraux penche à 74,5% pour un assouplissement de 25 points de base, contre 25,5% pour un demi-point. Pas de signe de récession, en effet, sur le front économique susceptible de faire accélérer la Fed. Dans une interview accordée au Le Financial TimesLe président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, membre votant de la Réserve fédérale, s’est dit ouvert à une baisse des taux en septembre, soulignant que la Fed ne pouvait pas se permettre d’être en retard dans l’assouplissement de sa politique monétaire à l’approche de l’objectif d’inflation. La banque centrale doit également être plus attentive à son mandat en matière d’emploi, le taux de chômage étant déjà en forte hausse par rapport à ses plus bas niveaux.
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