Photo du bâtiment de la Bourse de New York (NYSE)
par Claude Chendjou
Wall Street est attendue en hausse à l’ouverture lundi, tandis que les Bourses européennes débutent la semaine par un rebond à mi-séance dans un contexte d’apaisement des tensions géopolitiques. Les contrats à terme sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,50% pour le Dow Jones, de 0,59% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,73% pour le Nasdaq. A Paris, le CAC 40 avançait de 0,26% à 8.043,16 points vers 10H35 GMT. A Francfort, le Dax gagne 0,66%. A Londres, le FTSE, riche en matières premières, progresse plus nettement, de 1,44%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,46% et l’EuroStoxx 50 de la zone euro 0,39%. Le Stoxx 600, qui a enregistré vendredi sa troisième baisse hebdomadaire consécutive, a rebondi de 0,44%.
Ce rebond est tiré par les valeurs cycliques, notamment dans le secteur bancaire (+0,82%) et de l’énergie (+1,14%).
La tendance de fond reste cependant incertaine alors que la semaine sera marquée, sur le plan microéconomique, par de grandes publications d’entreprises en Europe, notamment dans le secteur du luxe (Hermès et Kering) et bancaire (BNP Paribas, Deutsche Bank, Barclays). Aux Etats-Unis, des géants comme Tesla, Meta Platforms et Boeing sont attendus.
Au total, 158 sociétés du S&P 500 et 173 sociétés du Stoxx 600 devraient publier leurs résultats trimestriels cette semaine, selon les données du LSEG.
Sur le plan macroéconomique, le marché attend jeudi les chiffres du produit intérieur brut (PIB) américain du premier trimestre et la publication vendredi de l’indice d’inflation PCE et des dépenses de consommation du mois de mars aux Etats-Unis.
Ce retour prudent vers les actifs risqués intervient alors que le marché craignait la semaine dernière une conflagration au Moyen-Orient après des explosions signalées en Iran, suggérant des représailles d’Israël envers Téhéran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a toutefois minimisé l’importance de cet « incident ».
« Il semble que ni Israël ni l’Iran ne souhaitent une escalade de la crise au Moyen-Orient… et comme les frappes ultérieures des deux côtés ne semblent pas imminentes, les inquiétudes des investisseurs se sont quelque peu atténuées. » , note Kazuo Kamitani, stratège chez Nomura Securities.
VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Tesla a réduit le prix de certains modèles de ses véhicules en Chine de près de 2 000 dollars (environ 1 870 euros), à la suite d’une décision similaire prise aux Etats-Unis et dans plusieurs pays d’Europe. Le titre a chuté de 2,7% avant la négociation en raison des craintes d’une guerre des prix.
Nvidia, qui a perdu 10% vendredi, a rebondi de 2,4% en pré-Bourse lundi, entraînant dans son sillage Meta Platforms, Amazon et Alphabet, qui ont augmenté de 0,3% à 0,9%.
VALEURS EN EUROPE
Alstom est dans le rouge (-0,16%) après avoir annoncé vendredi la vente de ses activités de signalisation conventionnelle en Amérique du Nord au constructeur allemand de systèmes ferroviaires Knorr-Bremse (+4,26%) pour environ 630 millions d’euros.
Galp Energia s’envole de 17,58%. Le groupe pétrolier portugais a annoncé que son champ de Mopane, au large de la Namibie, pourrait contenir au moins 10 milliards de barils de pétrole.
Iveco chute de 3,42%, le constructeur automobile italien ayant annoncé le départ de son directeur général Gerrit Marx vers le groupe américain CNH Industrial.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, augmente de plus de trois points de base, à 2,539%, alors que les craintes d’une escalade militaire immédiate au Moyen-Orient se sont estompées et que l’attention des investisseurs s’est désormais portée sur les risques en termes de de l’inflation et de l’évolution des taux directeurs.
Le rendement des bons du Trésor de même maturité augmente de près de quatre points de base, à 4,6559%.
CHANGEMENTS
Le dollar reste ferme (+0,04%) face à un panier de devises de référence, dont l’euro qui s’échange à 1,0652 dollar (-0,02%) et la livre sterling à 1,2337 dollar (-0,27%).
L’indice du dollar a connu une forte volatilité la semaine dernière dans un contexte de tensions au Moyen-Orient, l’indice de volatilité des devises de la Deutsche Bank ayant augmenté de 9,7% pour atteindre son plus haut niveau depuis février.
HUILE
Le marché pétrolier est en repli sur fond d’apaisement des tensions géopolitiques: le Brent recule de 0,58% à 86,78 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,40% à 82,81 dollars.
Les deux références pétrolières avaient gagné plus de trois dollars le baril vendredi au début des échanges après les explosions signalées en Iran.
(Écrit par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)