La Bourse de New York a terminé nettement dans le vert jeudi, après avoir digéré l’annonce surprise de la banque centrale américaine (Fed) la veille, les investisseurs élargissant le spectre de leurs achats.
• A lire aussi : La Fed baisse ses taux de 0,5%, une première depuis 2020
Le Dow Jones (+1,26%) et l’indice élargi S&P 500 (+1,70%) ont établi de nouveaux records de clôture, tandis que l’indice Nasdaq a gagné 2,51%.
A Wall Street, vers 11h10 GMT, le Nasdaq bondissait de 2,70%, le S&P 500 avançait fortement de 1,74% et le Dow Jones de 1,12%. Le Dow Jones et le S&P 500 ont chacun établi un nouveau record au cours de la séance.
C’est également un temps record en Europe, où la Bourse de Francfort a terminé en forte hausse de 1,55%, l’indice phare du marché, le Dax, atteignant un niveau inédit de 19.002,38 points, après avoir battu également en séance son pic historique, à 19.044,96 points.
Ailleurs sur le Vieux Continent, la Bourse de Paris a clôturé en forte hausse de 2,29% et n’avait plus enregistré une telle hausse sur une séance depuis fin janvier. Londres a gagné 0,91% et Milan 1,16%.
Les indices boursiers ont été soutenus par la baisse de taux de 0,50 point de pourcentage annoncée mercredi soir par la banque centrale américaine, qui se situe désormais dans une fourchette de 4,75 à 5,00%.
Alors que les marchés s’inquiétaient d’un ralentissement trop fort de l’économie américaine ces dernières semaines, cette baisse des taux devrait redonner du pouvoir d’achat aux ménages américains, coincés entre forte inflation et coût élevé du crédit.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a su « rassurer » les marchés en indiquant que la « Fed n’attendait pas d’avoir trop de raisons de s’inquiéter » de la santé de la première puissance économique mondiale « avant de réagir », souligne Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
Pour l’analyste, « en répétant que la mission de la Fed était de s’assurer que l’économie américaine reste forte », le président de la Fed a également contribué à rassurer les marchés, a poursuivi l’analyste.
Sur le marché obligataire, le taux de l’emprunt américain à 10 ans montait à 3,74% vers 11H00, contre 3,70% à la clôture jeudi. Le taux de l’emprunt américain à deux ans, le plus sensible aux changements de politique monétaire, baissait à 3,60%, contre 3,62% mercredi.
Le dollar recule légèrement (-0,29%) face à l’euro, à 1,1150 dollar.
En Europe, la Banque d’Angleterre (BoE) a laissé son principal taux d’intérêt inchangé à 5 %, mettant ainsi en pause un cycle de réductions qui avait déjà commencé en août.
Dans la foulée de cette annonce, la livre sterling a atteint un nouveau plus haut depuis mars 2022 face au dollar, à 1,3314 dollar. Vers 16h00 GMT, la monnaie britannique gagnait 0,52% face au billet vert, à 1,3283 dollar.
Vendredi, ce sera au tour de la Banque du Japon (BoJ) de publier sa décision, sur fond de divergence de plus en plus importante de sa politique monétaire avec celle de ses homologues.
Les valeurs cycliques recherchées
Les constructeurs automobiles ont gagné du terrain, profitant de l’attrait des investisseurs pour les valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, après les annonces de la Fed.
A la Bourse de Paris, Stellantis gagne 2,18% et Forvia 4,19%. A Francfort, Volkswagen avance de 1,32%, BMW de 2,17%. A Londres, Aston Martin avance de 2,61%. A Stockholm, Volvo Cars gagne 3,17%.
Le pétrole avance
Les prix du pétrole ont augmenté plus fortement vers 16h00 GMT, portés par la décision de la Fed, qui devrait stimuler la demande de brut.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a progressé de 1,97% à 75,10 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), a gagné 2,09% à 72,39 dollars.
Dans le sillage de l’annonce de la Fed, l’or a grimpé à un nouveau record de 2 600,16 dollars l’once mercredi, bénéficiant d’un accès de faiblesse du dollar, une valeur refuge rivale.
Le Bitcoin a bondi de 5,07 % à 63 288 $.
journaldemontreal-boras
