Un trader à la Bourse de New York (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT)
La Bourse de New York a clôturé en hausse mercredi, réagissant favorablement à un indicateur de l’emploi et aux minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), qui incitent les investisseurs à parier sur une série imminente de baisses de taux.
L’indice Dow Jones Industrial Average a gagné 0,14%, l’indice Nasdaq a gagné 0,57% et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,42%.
La session avait débuté sous de bons auspices grâce à plusieurs publications de grands acteurs de la distribution.
La chaîne de supermarchés Target (+11,20%) a créé la surprise, avec des résultats supérieurs aux attentes et le relèvement de ses objectifs de bénéfice annuel.
« Les résultats de Target apporteront un soupir de soulagement au secteur de la vente au détail et constituent une preuve supplémentaire que même si les consommateurs restent modérés et prudents, ils ne sont pas en mode récession », a commenté Neil Saunders de GlobalData dans une note.
Même son de cloche chez TJX (+6,11%), holding de contrôle des chaînes de vêtements TJ Maxx et Marshalls et de la chaîne de décoration HomeGoods, réputée pour ses prix bas. Les résultats ont dépassé les attentes des analystes et la société a relevé ses objectifs.
Le tableau n’a pas été trop terni par les comptes du géant des grands magasins Macy’s (-12,91%), qui a manqué l’objectif sur son chiffre d’affaires et revu à la baisse ses prévisions de revenus pour l’ensemble de son exercice.
Les indices new-yorkais ont ensuite trouvé un relais dans un rapport du ministère américain du Travail. Selon lui, l’économie des Etats-Unis a créé, entre avril 2023 et mars 2024, 818.000 emplois de moins qu’initialement annoncé.
« Cette révision renforce la probabilité d’une baisse d’un demi-point des taux » lors de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed des 17 et 18 septembre, a commenté Peter Boockvar de Bleakley Financial Group.
Les opérateurs attribuent désormais près de 40 % de chance à ce scénario, ce qui serait inhabituel car les banques centrales modifient généralement leurs taux d’un quart de point à chaque fois.
Pour Quincy Krosby de LPL Financial, le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, publié mercredi, a confirmé que l’institution porte désormais une attention particulière à la détérioration du marché du travail.
Ainsi, malgré les réticences de plusieurs de ses membres à déclarer que l’inflation est désormais sous contrôle, la Fed « semble assez à l’aise avec l’idée que le démarrage d’un cycle d’assouplissement monétaire suffira à empêcher l’économie de se détériorer trop brutalement », estime l’analyste.
Inspirés par ces évolutions, les rendements obligataires ont légèrement baissé. Le taux des obligations d’Etat américaines à 10 ans s’est établi à 3,80%, contre 3,82% la veille à la clôture.
« Les minutes (de la Fed) confirment qu’une baisse est presque acquise pour septembre », a ajouté Jack Ablin de Cresset Capital.
L’analyste a noté comme un signal positif la bonne tenue mercredi de l’indice Russell 2000, composé uniquement de PME. « Le mouvement d’achat s’élargit » aux valeurs délaissées « grâce à la perspective de taux plus bas ».
En Bourse, le groupe chinois de commerce électronique JD.com, coté à New York, a plongé (-4,15%).
Le groupe de distribution Walmart (+0,94%) a indiqué, dans un document déposé mardi soir auprès du régulateur américain des marchés (SEC), avoir vendu la totalité de sa participation dans le capital de JD.com.
Ford a gagné 1,59% après avoir annoncé qu’il abandonnait son projet de produire un nouveau SUV électrique à trois rangées de sièges, optant plutôt pour un véhicule hybride. Cette décision entraînera une charge exceptionnelle de 400 millions de dollars et des coûts supplémentaires de 1,5 milliard de dollars.
Les investisseurs voient d’un bon œil le changement de stratégie de Ford, qui reconnaît une forte demande pour les véhicules hybrides et un ralentissement des ventes de voitures électriques.
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