La façade de la Bourse de New York (à droite) (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT)
La Bourse de New York a clôturé en forte hausse lundi, profitant d’un rebond technique du secteur technologique après une semaine difficile, mais aussi de nouvelles rotations vers d’autres industries.
Le Dow Jones a gagné 0,32%, l’indice Nasdaq a gagné 1,58% et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 1,08%.
« La direction de la séance a été technique, car les valeurs qui ont réalisé les meilleures performances, les semi-conducteurs, ont été celles qui ont été les plus durement touchées la semaine dernière », a commenté Patrick O’Hare de Briefing.com.
« Il y avait donc une chasse aux bonnes affaires », a-t-il ajouté.
Nvidia, le géant des cartes graphiques, puces devenues incontournables pour l’intelligence artificielle (IA) dite générative, a particulièrement brillé (+4,76%).
Le groupe avait perdu près de 300 milliards de dollars de capitalisation boursière la semaine dernière.
Ses concurrents AMD (+2,83%), Qualcomm (+4,70%) et Texas Instruments (+3,41%) ont également bien performé.
Egalement secoués ces derniers jours, Meta (+2,23%), Tesla (+5,15%) et Alphabet (+2,21%), qui a publié ses résultats mardi après Bourse, ont également fait sensation.
Pour Patrick O’Hare, « nous sommes dans une période d’incertitude politique et ces valeurs (technologiques) jouent un rôle défensif » pour les investisseurs, « compte tenu de leur position de leader sur leur marché, de la solidité de leur bilan et de la croissance durable de leurs résultats ».
Dimanche, le président américain Joe Biden a renoncé à briguer un second mandat et a déclaré son soutien à la vice-présidente Kamala Harris pour lui succéder.
Pour certains, l’hypothèse d’une vague rouge, c’est-à-dire une élection de Donald Trump accompagnée d’une majorité républicaine à la Chambre des représentants et au Sénat, semble moins certaine qu’il y a quelques heures.
L’émergence d’un candidat plus populaire que Joe Biden a donné un coup de pouce lundi à certaines valeurs, notamment le géant de l’énergie solaire et éolienne NextEra Energy (+1,25%) et le constructeur de véhicules électriques Rivian (+2,81%).
Les investisseurs s’attendent donc à ce que Kamala Harris « soit alignée » sur les priorités de Joe Biden en matière de transition énergétique, selon Patrick O’Hare.
A l’inverse, les compagnies pétrolières et gazières ont chuté après avoir bénéficié la semaine dernière des déclarations de Donald Trump en faveur d’une augmentation de l’extraction et de la production d’énergies fossiles.
Egalement plombés par la baisse des prix du brut, ExxonMobile (-0,69%) et Chevron (-1,36%) ont terminé dans le rouge.
Ailleurs en Bourse, le spécialiste de la sécurité informatique Crowdstrike recule à nouveau (-13,46%), trois jours après la panne géante consécutive à la mise à jour d’un de ses logiciels.
Les effets de l’incident se faisaient encore sentir dans le secteur aérien, notamment pour Delta Air Lines (-3,54%), qui a dû annuler plus de 800 vols lundi, selon le site spécialisé FlightAware.
Certains concurrents de Crowdstrike, comme SentinelOne (+6,72%) et Okta (+1,05%), ont profité des déboires du groupe d’Austin (Texas).
Bien qu’impliqué dans la panne géante, car la mise à jour Crowdstrike concernait son système d’exploitation Windows, Microsoft (+1,33%) a échappé à la vindicte du marché.
Le mouvement connu par le marché new-yorkais ne s’est pas limité à un rebond de la tech, les rotations de portefeuille reprenant clairement, vers des valeurs délaissées durant le premier semestre.
Le Russell 2000, qui regroupe 2 000 PME, a ainsi réalisé de meilleures performances que tous les grands indices de Wall Street.
Du côté du Dow Jones, Nike a relevé la tête (+2,97%), porté par l’approche des Jeux olympiques et une campagne marketing massive pour célébrer l’événement.
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