Wall Street termine en désordre, appelée à la retenue
La Bourse de New York a clôturé en ordre dispersé jeudi, poussée par une nouvelle série d’indicateurs américains mitigés, avant la publication d’un rapport sur l’emploi très attendu.
Le Dow Jones a chuté de 0,54%, l’indice Nasdaq a gagné 0,25% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,30%.
« Le marché a eu du mal à trouver un élan avant la publication demain du rapport sur l’emploi, un rapport très important. »a commenté Angelo Kourkafas d’Edward Jones.
Après une brève incursion dans le vert, le Dow Jones et le S&P 500 ont calé après la publication d’une volée de données macroéconomiques mitigées.
Selon le cabinet ADP, le secteur privé n’a créé que 99.000 emplois en août, soit nettement moins que les 145.000 attendus par les économistes.
Les États-Unis n’ont pas créé aussi peu d’emplois depuis janvier 2021.
Mais ce chiffre a été mis en perspective par le fait qu’ADP « est un guide peu fiable » pour déterminer quelles données attendre du rapport du ministère du Travail, a déclaré Shepherdson, les deux ayant considérablement différé ces derniers mois.
En outre, les traders ont noté que les nouvelles demandes d’allocations chômage ont diminué la semaine dernière par rapport à la période précédente et étaient inférieures aux prévisions des économistes.
« Cela indique que nous constatons effectivement un ralentissement du marché de l’emploi, mais dû à une décélération des embauches plutôt qu’à une augmentation des licenciements. »a souligné Angelo Kourkafas, pour qui les données du jour « étaient mitigées ».
Wall Street a également noté que l’activité dans le secteur des services a augmenté en août, plus que prévu.
Incapables de tirer des conclusions claires de ces indicateurs, les investisseurs se sont montrés prudents, « hésitent à augmenter leur exposition au risque, compte tenu de la sensibilité du marché à ce que nous apprendrons demain »selon Angelo Kourkafas.
Pour illustrer ce manque d’engagement, aucune action du Dow Jones n’a bougé de plus de 1% au cours de la séance.
Le Nasdaq a réussi à terminer en hausse grâce à une poignée de valeurs, notamment Tesla (+4,90%).
Le constructeur de véhicules électriques a annoncé le lancement en 2025 en Chine et en Europe de son logiciel d’assistance à la conduite FSD (Full Self-Driving), sous réserve du feu vert des régulateurs.
Autre titre en bonne forme, Amazon (+2,63%), qui a bénéficié d’une recommandation positive du gestionnaire d’actifs Cantor Fitzgerald.
La nervosité des opérateurs a profité aux obligations. Le rendement des obligations d’Etat américaines à 10 ans s’établissait à 3,72%, contre 3,75% la veille à la clôture.
En Bourse, Nvidia (+0,94%) a enfin rebondi. La star de l’intelligence artificielle (IA) générative avait chuté de plus de 16% en une semaine depuis la publication de ses résultats trimestriels.
Verizon a reculé (-0,41%) après avoir annoncé son acquisition de l’opérateur câblé Frontier Communications pour 20 milliards de dollars. L’opération permettra à ce descendant de l’opérateur historique Bell de disposer de près de 10 millions d’abonnés à la fibre.
L’action Frontier a néanmoins chuté de 9,51%, en réaction au bond de 38% de mercredi, après la publication de premières informations du Wall Street Journal sur une éventuelle fusion.
La start-up C3.ai, spécialisée dans l’IA générative pour les entreprises, a été pénalisée (-8,21%), malgré un chiffre d’affaires supérieur aux attentes et une perte plus limitée que prévu.
Signe de la nervosité des investisseurs quant à la capacité du secteur à maintenir des taux de croissance très élevés, le marché s’attendait à une déception en termes de souscriptions.
La compagnie aérienne JetBlue (+7,16%) a bénéficié d’une hausse de ses objectifs trimestriels, justifiée notamment par une hausse des réservations, notamment en Amérique latine.
Le groupe new-yorkais dit avoir également profité du report des passagers affectés par les annulations massives qui ont frappé plusieurs compagnies en juillet.
Elles résulteraient d’une panne informatique liée à une mise à jour du logiciel du spécialiste de la cybersécurité Crowdstrike.
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