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Wall Street s’effondre, aversion au risque après un indicateur médiocre

La Bourse de New York a clôturé en forte baisse vendredi, plombée par de mauvais chiffres de l’emploi qui renforcent les craintes d’un atterrissage brutal de l’économie américaine.

L’indice Nasdaq a chuté de 2,55 %, tandis que le Dow Jones a chuté de 1,01 % et l’indice plus large S&P 500 a chuté de 1,73 %.

« Le marché est passé en mode d’aversion au risque »a commenté Steve Sosnick d’Interactive Brokers. « Et je ne pense pas que ce soit entièrement la faute du rapport sur l’emploi. »

L’économie américaine n’a créé que 142 000 emplois en août, alors que les économistes prévoyaient 175 000 nouveaux postes.

En outre, le ministère du Travail a abaissé les données pour juin et juillet de 86 000 créations totales.

La publication a provoqué un pic de volatilité dans les minutes qui ont suivi l’ouverture du marché de New York, pendant que les traders digéraient le rapport.

Le Dow Jones et le S&P 500 ont été les premiers à s’aventurer dans le vert, le taux des obligations américaines à 10 ans a augmenté et l’indice VIX, qui mesure l’anxiété des investisseurs, a gagné près de 20 %.

Mais Wall Street a fait volte-face tout aussi rapidement, les actions plongeant dans le rouge.

« Le marché est nerveux depuis le début de la semaine »a rappelé Patrick O’Hare de Briefing.com, « et l’effet combiné des prévisions du groupe de semi-conducteurs Broadcom et de la faible création d’emplois a encouragé ce sentiment de ralentissement » de l’économie.

Même si les résultats de Broadcom (-10,36%) sont ressortis supérieurs aux attentes, les intervenants s’inquiètent de la faible croissance (+5%) de l’activité semi-conducteurs (le groupe produit aussi des logiciels) et de prévisions jugées timides.

Malgré le fait que les principaux indices soient devenus négatifs, « les ventes sont régulières »sans coup de chaleur, a souligné Patrick O’Hare. « Tout se fait de manière ordonnée. »insiste l’analyste, signe que le marché ne panique pas.

« Les chiffres de l’emploi montrent un marché du travail en perte d’énergie, mais pas faible »Steve Sosnick a déclaré. « Cela n’aurait pas dû peser autant car ils étaient assez proches des attentes. »

Mais le marché new-yorkais en a décidé autrement, obsédé par la prophétie auto-réalisatrice selon laquelle septembre est le pire mois de l’année pour les actions.

Pour Steve Sosnick, le rebond de la fin août a masqué le fait que les investisseurs institutionnels commençaient déjà à vendre.

Cette semaine, « Les petits investisseurs ont commencé à les suivre »selon l’analyste.

La volatilité du marché vendredi reflète le manque de certitude parmi les acteurs du marché.

« Le marché a du mal à décider si nous allons avoir un atterrissage en douceur ou s’il sera plus violent. »explique Steve Sosnick.

Les investisseurs hésitent encore à parier massivement sur une baisse d’un demi-point du taux de la banque centrale américaine (Fed) à la mi-septembre, même si deux membres de l’institution n’ont pas fermé la porte à cette hypothèse vendredi.

Sur le marché obligataire, le mouvement vers des actifs considérés comme plus sûrs, comme les bons du Trésor américain, ainsi que la perspective d’une baisse des taux, ont provoqué une baisse marquée des taux.

Le rendement des obligations d’État américaines à 2 ans s’établissait à 3,66%, contre 3,74% la veille à la clôture.

Le secteur des semi-conducteurs, malmené ces derniers jours, a mal réagi à la publication de Broadcom, notamment Marvell Technology (-5,28%), Super Micro (-6,79%) et Arm (-4,71%).

Le spécialiste des logiciels d’aide à la conduite Mobileye (-8,48%) a profité d’une information de l’agence Blommberg selon laquelle Intel envisagerait de vendre une partie de sa participation dans le groupe israélien.

Intel détient toujours environ 88 % de Mobileye, qui sera cotée en bourse à New York en octobre 2022.

Le sidérurgiste US Steel a rebondi (+4,34%) après que le PDG de Cleveland-Cliffs (-1,30%) a déclaré jeudi qu’il était prêt à reprendre les actifs de son concurrent si le rachat par Nippon Steel n’aboutissait pas.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides

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