La Bourse de New York évoluait à la hausse mardi peu après l’ouverture, grâce à un indicateur d’activité soutenu et à son statut de destination refuge pour les investisseurs.
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones gagnait 0,06%, tandis que l’indice Nasdaq et le S&P 500 gagnaient respectivement 0,05% et 0,16%.
Lundi, le Nasdaq a enregistré un sixième record consécutif à la clôture. Quant au S&P 500, il a atteint son trentième plus haut historique depuis le début de l’année.
A l’ouverture, Wall Street a manqué de conviction, dans un sens ou dans l’autre, au coeur d’une semaine atypique.
« Ce n’est pas vendredi, mais cela y ressemble car le marché sera fermé mercredi pour la fête du 16 juin »ce qui marque la fin effective de l’esclavage aux Etats-Unis, a expliqué Patrick O’Hare dans une note.
« Les volumes pourraient être limités à mesure que les opérateurs réfléchissent davantage à ce qu’ils vont faire cet été » qu’au marché, a-t-il ajouté.
«Cela dit, l’appétit insatiable pour les capitalisations technologiques géantes et certaines ‘même actions’ (valeurs privilégiées par les boursicoteurs) fait qu’on ne peut pas être sûr que la journée sera calme. »
En effet, plusieurs fabricants de semi-conducteurs étaient recherchés, comme Qualcomm (+2,51%) ou Micron (+5,27%), toujours soutenus par l’attrait de l’intelligence artificielle (IA) générative.
Leur concurrent Nvidia était également dans le vert (+1,43%). La bataille pour le trône de la première capitalisation mondiale a repris de plus belle, le principal fournisseur de puces d’IA génératives concurrençant Apple (-0,79%) et Microsoft (-0,24%).
La plupart des autres mastodontes du « technologie » ont repris un peu de vigueur, comme Amazon (-0,11%) ou Alphabet (-0,51%).
Le marché new-yorkais a repris de la vigueur après que la Réserve fédérale (Fed) a annoncé que la production industrielle avait augmenté de 0,9% en mai sur un mois, une surprise alors que les économistes attendaient une hausse de seulement 0,3%.
Une partie de cet écart est imputable aux révisions à la baisse des deux chiffres précédents, pour mars et avril.
Plus tôt, le département du Commerce avait fait état d’une hausse de 0,1% des ventes au détail aux Etats-Unis sur un mois en mai, soit moins que les 0,2% attendus.
Pour Will Compernolle, de FHN Financial, ce chiffre est à relativiser car les prix ont baissé dans plusieurs catégories au cours de la période considérée. Il estime qu’en tenant compte de cet effet, les ventes au détail ont en réalité augmenté de 0,4 %.
Les ventes au détail ont néanmoins secoué le marché obligataire, et le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans s’est détendu à 4,24%, contre 4,28% la veille à la clôture.
Pour Karl Haeling de LBBW, outre la décélération de l’inflation et l’espoir de futures baisses de taux de la part de la Fed, « Une grande partie des gains récents (à Wall Street) sont dus à l’aversion au risque ».
Les votes au Mexique, en Inde, en Afrique du Sud puis en Europe ont été perçus comme des facteurs d’instabilité par le marché, selon l’analyste.
« Et maintenant vous avez la situation en France »qui se prépare à des élections législatives à l’issue incertaine, ajoute Karl Haeling. « La géopolitique joue un rôle pour les États-Unis. »
Sur le marché, le cigarettier Philip Morris recule (-0,94%) après que sa filiale Swedish Match North America a suspendu la vente, depuis son site, de ses sachets de nicotine Zyn, qui rencontrent un grand succès auprès des consommateurs. jeunesse.
Cette décision intervient alors que les autorités de la capitale, Washington, enquêtent sur d’éventuelles violations de l’interdiction de la vente de produits du tabac aromatisés artificiellement.
La chaîne de restauration rapide d’inspiration mexicaine Chipotle gagnait encore du terrain (+1,55%), à l’approche de la division de son stock par 50 le 25 juin, ce qui devrait susciter l’intérêt des petits transporteurs.